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Forum Tokyo ghoul, basé sur le manga original de Sui Ishida. Avatar du même type en 200*320. Personnage de l'anime interdit à prendre, nous demandons des personnage fictifs car aucun lien avec Ken Kaneki ne sera fait. Cela se passe également à Tokyo.
Nous recherchons davantage de membres pour le groupe de la CCG.
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1: HORIZON - MIYAVI
2: 「P ♢ S」PALE FLESH - FULL MEP
3: THE PRODIGY - THE DAY IS MY ENEMY
4: RIB - FORTY SEVEN (ヨンジュウナナ)
5: ENTROPY - [SOULS TEAM]

Un pot de colle attachant ▬ PV Sai



 
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Un pot de colle attachant ▬ PV Sai
ON EST EN 2016, CA VA BOUGER CETTE ANNEE !
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Ryokai Kamiizumi




Ryokai Kamiizumi
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Un pot de colle attachant
Tu étais fatigué. En même temps tu avais décidé de jouer toute la nuit aux jeux vidéo, et franchement tu le regrettais maintenant. Tu avais de légères cernes sous les yeux au matin, la tête du zombie moyen en quelques sortes. Cela te faisait doucement sourire quand tu voyais ta tête dans le miroir. Sourire dans le sens où tu te faisais pitié. Cette tronche, elle ne t’allait décidément pas. Quelle tristesse d’ailleurs. Tu passas une main dans tes cheveux en soupirant, et en baillant, avant d’aller te préparer. Il faudrait bien que tu ailles travailler aujourd’hui, tu n’étais pas payé à rien faire même si cette perspective te semblait géniale. Mais non. Il fallait que tu sois actif. Même si tu n’en avais aucune envie.

Tu était dans une de tes périodes où tu n’avais envie de rien, où tu voulais te tanker sous ta couette et ne plus jamais y bouger, voire même t’étouffer avec tes draps. Une mort stupide, mais une mort quand même. Tu n’aimais pas ces périodes, où tu ne faisais que broyer du noir et tu pensais à des choses les plus sordides les unes que les autres. Tu avais hâte que ça passe, parce que oui, tu savais que ça allait passer. Quand ? Tu n’en savais rien, mais au moins tu savais que ça allait passer c’est déjà pas mal en soit. Quoiqu’il en soit, tu ne pouvais pas aller te coucher maintenant. Dix heures du matin, il fallait que tu te prépares pour aller te promener, parce qu’il fallait que tu ailles t’acheter des livres. Si tu n’y allais pas, ça n’allait pas être sérieux du tout.

De la motivation. Non, pas la peine d’y penser, elle était partie en vacance celle-là, avec courage et détermination. Il ne restait plus que déprime, pessimisme et tristesse. Tes trois préférées voyons. Que ne ferais-tu pas sans ces trois-là ? Rien en fait. Ils étaient tes compagnons de quelques jours et eux étaient malheureusement fidèles, ce que tu détestais. Pourquoi ils ne faisaient pas comme motivation, courage et détermination ? Au pire tu serais vide à l’intérieur, tu ne sentirais plus rien, mais c’est toujours mieux que de déprimer et tenter de te tuer avec ton oreiller. Tu avais mal à la tête, et tu te massas les tempes en soupirant doucement. Qu’est-ce que tu pouvais être con quand tu t’y mettais.

Au lieu de penser n’importe quoi, tu allas finalement te préparer, t’habillant sobrement pour une fois même si le t-shirt avec Link dessus te faisait envie et te disait de le mettre, mais non, ça serait sûrement mal vu. Déjà qu’avec ton caractère tu n’es pas très bien vu par les uns et les autres, tu voulais éviter de t’isoler un peu plus des autres. Social, tu te rappelles de ce que c’est ? Quoique pour toi, il est parti avec ses potes en vacances. Tu jetas un coup d’œil à l’extérieur. Beau temps. Bon, au moins quelque chose de positif aujourd’hui, ce n’était pas plus mal n’est-ce pas ? Il fallait positiver autant que possible mais là, tu n’étais pas configuré pour ça, et au final, ça te déprima encore plus parce que tu devais sortir dans tous les cas. Après quoi tu tentas de manger quelque chose, mais… Mais tu regardais ta tasse d’un air intéressé comme si ton café contenait le sens de ta vie.

Onze heures. Il fallait que tu y ailles. Le temps passait tellement vite et là tu ne l’avais même pas vu passer. En plus d’être con tu étais aveugle. Quelle joie. Tu poussas un soupire en avalant ton café d’une traite avant de partir pour ton boulot de la journée, soit aller simplement à la bibliothèque. Tu avais toujours le temps, tu partais toujours en avance au cas où il y avait une merde qui te tombait dessus. Parce que ça t’arrivait souvent quand tu étais dans ta période dépressive. Tu levas les yeux vers le ciel à la sortie de ton immeuble, au cas où quelque chose te tombait dessus. Une fois tu t’étais pris un seau dans la tronche, et la journée avait tout aussi mal terminée alors désormais tu te méfiais.

Tu commenças à prendre la direction de la bibliothèque, parce qu’il le fallait, mais qu’est-ce que tu n’avais pas envie. C’était avec la plus mauvaise volonté que tu y allais, tout dans ta tête te disait de rentrer chez toi, t’isoler et rallumer ta console, comme le bon no-life que tu étais. Tu l’avouais volontiers que tu n’avais aucune vie sociale. Bah oui, lui il a toujours été en vacance, rejoint par tous les autres. Mais non, tu y allais, parce que tu étais un bon petit soldat, tu y allais sans broncher, parce que ta paye te servait à autre chose qu’à acheter des cigarettes et des jeux. Et de la bouffe accessoirement, parce que oui, ça t’arrivait oui de manger autre chose que des ramens instantanées.

Finalement tu arrivas à la bibliothèque et comme tu avais un peu de temps avant d’y aller, tu choisis de rester dehors pour te griller une clope et regarder le ciel d’un air passionné, comme s’il répondait aux questions de l’univers. Même si tu déprimais sans raison, tu devais avouer que le ciel bleu avait quelque chose de réconfortant, quelque part, mais tu ne saurais expliquer pourquoi. Quelque chose te disait que la journée n’allait pas finir aussi bien qu’elle avait commencé, mais comment en être sûr ? Un pressentiment, comme toujours.

Eques, Never-Utopia.
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Sai Maeda




Sai Maeda
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un pot de colle attachant
La journée avait bien commencé pour Sai Maeda. Elle avait été réveillée par la lumière froide d'un rayon de soleil qui perçait dans sa chambre plutôt que par l'alarme stridente de son réveil, et ce simple fait suffisait à la mettre de bonne humeur. Elle faisait pourtant partie de ce genre de personne pas vraiment du matin, qui se lèvent avec la joie d'un hamster enragé, les cheveux ébouriffés. Mais ce matin présageait une bonne journée, d'abord pour ce réveil en douceur, mais surtout parce qu'elle avait en plus eu le temps de prendre un petit déjeuner en regardant les rediffusions de Sailor Moon. Elle n'avait pas à se rendre aux bureaux aujourd'hui, ce qui lui laissait tout le temps de manger en regardant la télévision. Et ça, ça n'avait pas de prix. Surtout les matins où passaient Sailor Moon. Parce que Sailor Moon, c'était son dessin animé préféré, celui qui l'avait inspirée, et ces héroïnes représentaient exactement ce que Sai voulait devenir. Elle voulait sauver le monde, comme elles, toujours avec élégance, comme elles. Puis la sonnerie de son téléphone avait retenti, l'avertissant d'un message de son supérieur - Gen ? - qui lui disait qu'elle devait travailler sur le dossier, aujourd'hui. Sai avait tenté de négocier, sans véritable succès, et avait fini par se résigner et répondre « okay ~☆ », non sans râler en tapant son message. Elle se devait d'être obéissante, parce qu'aucun autre première classe ne voulait s'occuper de son cas (quoi que Rin ne le voulait pas non plus, mais à ce qu'elle avait compris, il n'avait pas eu le choix) et qu'elle devait donc se débrouiller pour s'entendre avec lui, parce qu'on ne l'assignerait pas à un autre inspecteur. Et pour Sai, il était impossible de sauver le monde sans s'entendre avec ses coéquipiers. Alors elle essayait de se montrer moins insolente avec Snow Warrior, sans véritablement y parvenir. Ils étaient coincés ensemble, désormais.
Elle avait d'abord essayé de travailler chez elle, ouvrant les dossiers et tentant de réfléchir, mais elle s'était finalement retrouvée devant la télé, à lire des manga ou même à dessiner. Les distractions étaient bien trop nombreuses pour Sai qui se comportait encore comme un enfant, incapable de se concentrer plus de dix minutes sur le dossier sans être distraite. Elle avait reposé le manga dont elle avait commencé la lecture, pour s'installer à nouveau devant les éléments de l'enquête. « La faucheuse, hein... » Ses pieds se balançaient sous sa chaise, alors qu'elle portait son stylo à sa bouche dans une attitude plus ou moins studieuse. Puis elle ferma brusquement le dossier, le fourra dans son sac à dos, et se leva pour aller s'habiller. Tant qu'elle restait cloîtrée ici, elle ne travaillerait pas le moindre du monde. Il en allait de même quand elle étudiait à l'académie ; mais elle avait la chance de s'en sortir convenablement sans véritablement étudier comme une acharnée. Elle avait toujours eu des facilités, Sai, camouflées derrière un épais mur de bizarrerie. Si ça ne tournait pas aussi étrangement dans sa tête, elle aurait peut-être eu un avenir brillant. Elle disciplina ses mèches folles à l'aide de sobres barrettes jaunes, ajusta le nœud qui ornait son col, et glissa son bâton magique dans son sac, avec ses armes et le dossier. Et direction la bibliothèque.

Sai avait chantonné des génériques de dessins animés sur tout le chemin, refusant de se laisser abattre par ce soudain besoin de travailler. Les yeux levés au ciel, elle fixait les nuages qui s'écoulaient lentement dans le ciel clair. Le vent hivernal la fit frémir un instant, alors elle enfoui un peu plus son visage dans son écharpe. Elle jeta un coup d'oeil à la montre qui ornait son poignet. Onze heure. Plus tôt que prévu. Sur le chemin, elle s'arrêta plusieurs fois, pour ramasser un escargot au milieu de la rue et le conduire vers du feuillage, pour caresser un chat, et puis un chien aussi. Elle se força à se concentrer sur son objectif initial : la bibliothèque. Pour travailler. Aussi fastidieux que cela puisse lui paraître, elle ne pouvait pas y couper. Et encore, sans doute devait-elle s'estimer heureuse, puisque même en étant une troisième classe, elle pouvait travailler sur la goule de rang S qu'était la faucheuse, tout ça grâce au grade de son coéquipier. Mais quoi qu'il en était, l'enquête n'allait pas se résoudre toute seule, et ce n'était pas ainsi qu'elle allait débarrasser Tokyo de toutes les menaces, alors elle reprit sa route, et accéléra même le pas, son sac tapant dans son dos au rythme de ses grandes enjambées.

Puis en arrivant devant le grand bâtiment, Sai reconnut immédiatement une silhouette familière, qu'elle identifiait comme étant Silence Seeker, un autre troisième classe qui travaillait avec elle, dans la CCG. Un individu suspect, plutôt discret, le genre à cacher une identité de super-héros ! Et surtout, il était souvent seul et souriait peu, alors Sai considérait qu'il était presque de son devoir en tant que magical girl de lui redonner le sourire, et de lui tenir compagnie. Elle en était certaine, elle devait se lier d'amitié avec lui, et elle le voulait absolument ! Pleine d'entrain, elle courut presque à sa rencontre, un grand sourire déjà plaqué sur son visage encore juvénile. « Hé Ryohei ! euh, Ryoichi ! non, euh, Ryoka ? » Elle avait froncé les sourcils un instant, tentant de se remémorer son prénom qui s'était volatilisé de son esprit. Elle avait toujours eu une mauvaise mémoire des noms, Sai. Elle avait haussé les épaules, l'air de dire que ce n'était pas si grave, avant de reprendre : « Tu viens travailler toi aussi ? Moi aussi, ça me soûle un peu, je suis sûre que Shin à la flemme, alors je dois m'en occuper... » Elle venait de se tromper dans le nom de son superviseur, et prêtant à peine attention à son erreur, elle continua. « Tu travailles sur qui toi, en ce moment ? Ah mais, t'es en duo avec, hm, comment il s'appelle déjà... » Nouvelle pause. Le visage du coéquipier de Silence Seeker s'affichait précisément dans son esprit, pourtant elle n'arrivait pas à se souvenir de son prénom. Il était compliqué, son nom, aussi. Parce qu'il était Italien, dans les souvenirs de Sai, et si retenir un nom japonais était déjà difficile pour elle, il était inconcevable qu'elle puisse se souvenir d'un prénom étranger. « Charles ? Ah non, c'est pas ça. Mais on s'en fiche ! » Le grand sourire dessiné sur ses lèvres ne se tarissait pas, alors qu'elle attendait joyeusement la réponse de son collègue. Sai, elle aimait bien Ryokai, et bien que ça ne soit sans doute pas réciproque, elle ne perdait pas espoir qu'un jour, ils pourraient se lier d'amitié. Parce qu'elle était une héroïne, au fond.
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Ryokai Kamiizumi




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Un pot de colle attachant
Tu tirais sur ta cigarette. Pour le coup tu ignorais si c’était ta première ou si tu en avais repris une machinalement, ce qui t’arrivait très souvent d’ailleurs. Puis tu entendis une voix. Une voix aigüe, identifiable comme appartenant à une jeune fille. Tu te crispas. Le début des emmerdes ? Non pas quand même. En tout cas c’était le début de la fin de sa tranquillité. En plus elle n’arrivait pas à se souvenir de ton prénom et elle l’écorchait. Ca t’en ferait presque mal aux oreilles mais tu poussas un soupir en soufflant la fumée et en te tournant vers elle pour l’observer.

Tu l’avais vu plusieurs fois au QG, elle venait te parler de temps en temps mais tu n’alignais pas plus de trois phrases et tu avais tendance à t’échapper, prétextant une envie urgente ou bien un coup de fil important. Toi avoir un coup de fil important ? Quand les poules auront des dents ouais. Quoiqu’il en soit, tu l’écoutais parler et d’un coup tu haussas un sourcil. Shin ? C’est qui ce type ? Sûrement le partenaire de Sai, parce que oui elle s’appelait Sai, mais pas sûr qu’il s’appelle comme ça aussi… Enfin bref.


"Ryokai. Non je ne travaille pas, je viens chercher des livres et ton partenaire ne s’appelle pas Rin ?"

Même toi tu n’étais pas sûr du nom du partenaire de Sai mais bon, elle semblait assez tête en l’air et franchement, tu la prenais pour une gamine. Oh ce n’était pas péjoratif, juste qu’elle devrait encore grandir dans sa tête mais ça, elle mettra le temps qu’elle mettrait et ce n’était pas toi, le coincé de service qui allait changer quoique ce soit. Certainement pas, t’occuper des enfants, c’était pas ton truc. Puis elle fit la remarque comme quoi tu étais en duo avec un certain Charles. Mais c’est qui ce type ? Tu jetas ton mégot au sol pour l’écraser avec ta semelle, souffler la fumée et regarder Sai.

"Il s’appelle Caesus, pas Charles."

Pourquoi t’acharner à lui faire rentrer ça dans le citron ? Elle n’a visiblement aucune mémoire pour les prénoms, alors ce n’était pas la peine d’insister. Cependant une chose. Qu’est-ce qu’elle voulait ? Si elle avait du travail, alors autant aller travailler au lieu de discuter avec lui. Elle devait avoir réussi l’exploit de lui avoir soutiré plus de mots et de phrases que Caesus lui-même, qui est ton partenaire. Exploit oui, c’était littéralement le mot. Tu étais tenté de fumer une nouvelle fois mais ton paquet devait te faire la semaine et là… C’était mal barré.

Tu décidas d’entrer finalement dans la bibliothèque sans prévenir la demoiselle, bien que tu sais qu’elle n’allait pas tarder à te suivre mais il fallait que tu fasses ce que tu avais prévu de faire dès le début, soit chercher des livres. Peut-être bien que tu devrais travailler, histoire de t’avancer ou même de prendre connaissance de nouvelles choses. Les possibilités étaient infinies dans une bibliothèque. Bien évidemment, le silence était de rigueur. C’est ce que tu aimais dans ces lieux. Le calme environnant. Le pied quoi. Tu allas prendre plusieurs livres en allant t’installer à une table pour commencer à feuilleter le premier bouquin, l’esprit toujours à l’affût de celle que tu considérais comme une gamine.

Pas qu’elle t’ennuyait réellement, cette fille, ça te changeait, elle t’approchait régulièrement, faisait que tu n’étais pas seul par moment, même si tu n’y étais pas habitué, tu n’allais pas gueuler sur la seule personne qui venait vers toi quand même ? Tu pourrais, si tu étais énervé ou bien dans ta mauvaise période. Ce qui, actuellement, n’était pas le cas alors tout allait bien. Sauf si elle se montrait insistante. Tu soupiras, en t’affalant à moitié sur la table, configuré en mode flemme, continuant à lire ton livre. Piquer un somme ne serait pas de refus, au pire le livre te cacherait. Sans t’en apercevoir, tu fermas les yeux et senti ton esprit partir, comme si tu t’endormais. C’était la meilleure ça. S’endormir dans une bibliothèque. Mais le silence était agréable, tout était fait de sorte que tu puisses te reposer un petit peu. Rien qu’une micro-sieste de cinq minutes. Rien de très long, et pourtant c’était dans ce genre de moment où tu relâchais ta garde.

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Sai Maeda




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un pot de colle attachant
Il n'avait pas vraiment l'air ravi de revoir Sai, mais cette indifférence ne refroidit pas la jeune fille pour autant. Parfois, il était bien plus agressif que ça, et pourtant, elle n'avait toujours pas abandonner. Parce que s'il faut bien lui reconnaître une qualité, au milieu de tous ses défauts, c'est qu'elle est persévérante. Abandonner, ça ne fait pas partie de son langage. « Ryokai. Non je ne travaille pas, je viens chercher des livres et ton partenaire ne s’appelle pas Rin ? » Elle fronça les sourcils un instant, pour réfléchir au nom de celui dans les pattes de qui on l'avait collée. Rin ? Ça ne lui disait pas grand chose, mais Ryokai ayant sans doute une meilleure mémoire que Sai en ce qui concernait les prénoms, elle décida de lui faire confiance. Quant à son prénom à lui, il avait beau la corriger, c'était sans espoir. Si elle n'était pas capable de savoir comment s'appelle celui avec qui elle passait ses journées, il était inespéré qu'elle se souvienne du prénom du jeune homme lors de leur prochaine rencontre. Parce qu'évidemment, il y aura une prochaine rencontre, et elle n'abandonnera pas tant qu'il n'aura pas accepté de devenir ami avec elle. « Ah oui, Ryokai, c'est ça ! Euh, mon partenaire... » Elle réfléchit un instant, portant sa main à son menton dans un geste faussement sérieux. « Hm, c'est vrai, c'est peut-être Rin son nom, je sais pas trop. Mais bon, je l'appelle plutôt Snow Warrior, parce qu'il faut avouer que ça lui va trop bien ! » Il était vrai que Snow Warrior, ça détonnait bien plus que Rin, et puis vu qu'il était son fidèle acolyte, il lui fallait, de toute façon, un nom de super-héros. Et pour préserver sa super-identité, il valait mieux qu'ils usent de ce pseudonyme dès maintenant. Il ne faudrait pas que les alien - euh, les goules, découvrent qui ils étaient vraiment. Parce que ça compromettrait toute leur mission de sauvetage de l'univers et de l'humanité. Plus que des inspecteurs, Rin et Sai étaient les sauveurs de la terre. Et ce n'était qu'une question de temps avant que tout le monde ne le réalise. Ils étaient le dernier espoir de l'humanité. « Il s’appelle Caesus, pas Charles. » Doucement, elle hocha la tête. « Oh ? Drôle de nom. » Trop compliqué à retenir. Tant pis !
Elle jeta un oeil à la bibliothèque, le poids du dossier dans son sac à dos se rappelait à elle. Elle avait des responsabilités, Sai. Elle devait travailler. Pourtant, elle ne pouvait laisser passer cette opportunité que lui laissait Ryokai, c'est-à-dire qu'il acceptait de converser avec elle sans la rembarrer trop sèchement. Le coeur de Sai balançait, entre remplir son super-devoir de magical girl en découvrant l'identité de la super-méchante Faucheuse ; et rester là à se lier avec Ryokai qui avait irrémédiablement besoin de sa présence amicale, parce qu'il ne semblait pas réussir à se lier avec qui que ce soit d'autre. Alors elle restait là, le sourire béat, irradiant de joie et de bonne humeur.

Puis il prit une décision pour elle, et s'engouffra dans le bâtiment, ce qui poussa la petite brune à prendre sa suite en sautillant. La pièce trop silencieuse ne lui correspondait pas vraiment, pourtant elle savait que c'était pour elle le seul moyen de travailler sérieusement sans se laisser distraire par la centaine d'occupations plus intéressantes qu'elle pouvait trouver chez elle. Pourtant, l'envie de parler lui brûlait les lèvres, et elle ne supportait pas de marcher en silence aux côtés de son collègue. Elle le regarda prendre des livres et s'installer à une table, avant de s'installer à ses côtés, sortant de son sac à dos le dossier qui concernait la Faucheuse. Travailler, il fallait travailler.
Elle tenait difficilement en place, s'agitant sur sa chaise comme un enfant hyperactif, repliant parfois ses jambes pour s'installer en tailleur sur la chaise, ou déposant son menton dans le creux de sa paume. Sai résistait difficilement à l'envie de chantonner le générique de Sailor Moon, qui était bloqué dans sa tête depuis la rediffusion de ce matin. Les sourcils froncés, un stylo en main, elle prenait quelques notes sur sa feuille de brouillon, mais il ne sortait de sa tête que des idées farfelues que Rin n'apprécierait sans doute pas, et il ajoutera ensuite qu'elle devait être demeurée, et se demandera ce qu'il avait fait pour se retrouver avec un boulet pareil. C'était tous les jours le même rituel, au fond. Rin ne changeait pas, et Sai non plus, et l'alchimie de leur groupe était toujours aussi aléatoire.
La brune leva les yeux du dossier juste à temps pour voir Ryokai fermer les yeux, bien déterminer à rejoindre les bras de Morphée. Elle lui secoua doucement l'épaule pour le réveiller. « Ryokai ! Il faut pas dormir ici ! Tu sais, si tu veux dormir, tu devrais rentrer chez toi, tu risquerais d'attraper un rhume en faisant ta sieste ici, parce il fait un peu froid quand même. » Elle parlait à voix basse, murmurait presque, cachée derrière son dossier pour ne pas être vue ni entendue par la bibliothécaire. Elle était persuadée de lui rendre service, au fond, en lui évitant de somnoler dans un lieu si inconfortable, et surtout d'être totalement improductif. Sai, elle ne pensait pas en mal, et à vrai dire, elle ne semblait jamais penser en mal, pourtant, elle faisait toujours tout de travers. « Dis, tu lis quoi ? » Accoudée sur la table, la tête reposant dans ses mains, elle attendait sa réponse, détournée totalement du dossier sur lequel elle était supposée travailler par ce collègue qui l'intriguait tant. Au diable le travail.
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