NAOTO KAGARI » SERA-T-IL AU DÉTOUR DE LA RIVIÈRE ?

Date d'inscription : 30/08/2015

naoto kagari
sera-t-il au détour de la rivière ?

lieu - un embranchement de Toshima horaire - après-midi

Aujourd'hui était un jour très important pour Naoto, puisqu'il marquait la sortie de son magazine préféré : un hebdomadaire regroupant 500 pages des meilleurs shônen de tous les temps ! Comme chaque lundi, il s'envola chez son libraire pour en faire l'acquisition. Il profita de l'occasion pour faire un peu de shopping, ce qui lui permit de compléter sa collection de mangas. Il aurait de quoi occuper ses soirées ! Le collégien mit également la main sur un nouveau strap pour son portable, un petit mouton blanc tout mignon qui bêlait et faisait de la lumière quand on appuyait sur son nez. C'est donc les bras chargé de sacs et le sourire aux lèvres qu'il quitta la boutique.

Il sautilla gaiement sur le chemin du retour, la capuche de son sweat rose rebondissant contre son dos au rythme de ses pas. La tête dans les étoiles, il ne regardait pas du tout où il posait les pieds et frôla la catastrophe à plusieurs reprises. Un automobiliste l'insulta tandis qu'il traversait la rue à l'aveuglette ; il évita maladroitement un poteau sur son passage et s'emmêla les pattes dans un carton qui traînait au milieu du trottoir. Si le garçon ressortit triomphant de cet enchaînement d'obstacles, son succès fut de courte durée car à l'intersection suivante, il percuta un homme de plein fouet.

Le choc fit reculer notre poids plume d'un bon mètre. Il tenta de se rattraper à un lampadaire mais cela impliquait de lâcher ses précieuses emplettes. Tomber, ou risquer d'abîmer ses achats ? Des deux maux, il ne sut que choisir … malheureusement, le temps lui était compté et Naoto se rabattit donc sur l'option par défaut, à savoir, s'écraser contre sol. Il trébucha sur le rebord du trottoir, son pied se tordit dans une position pas très nette et il bascula les fesses en arrière dans le caniveau.

« Aïe aïe aïe … »

Le collégien gisait sur le sol, les quatre fers en l'air ; encore sonné par sa chute. Lorsqu'il recouvra ses esprits, il essaya tout de suite de se relever, s'apprêtant à se répandre en excuses auprès de l'homme bousculé. Son visage devint soudain très pâle.

« … ma … cheville … »

Une douleur vive le cloua sur place ; il s'était fait une méchante entorse.

« … désolé … »

S'excusa Naoto auprès de l'inconnu. Il toucha sa cheville enflée du bout du doigt, suite à ce bref contact ses traits se disloquèrent. ARRRRH – EN FAIT UNE FOULURE ÇA FAISAIT SUPER MAL SA MAMAN. Il hésita à tenter de nouveau le diable en posant le pied par terre. EN FAIT, NON, il allait peut-être rester assis. Ouais, voilà, il resterait le cul au plancher jusqu'à ce que la douleur passe, et ensuite, il rentrerait chez lui.

Date d'inscription : 18/08/2014

KAGARI
Naoto

ADAMSON
Allen « P »

Sera-t-il au détour de la rivière ?

Akira avait faim. Pas une faim de loup, ni une faim particulière et qui démange, non non - une faim de plaisir. Une envie. Un désir. Le souhait de se nourir. Il prendrait n'importe qui et n'importe quoi - peut-être pas- du moment qu'il pouvait s'amuser avec. D'habitudes, ses victimes sont des jeunes adultes ; autant hommes que femmes, riches ou pauvres (tout de même pas les SDF, évitons les maladies), beaux ou non. Le physique ne compte absolument pas ; le plus important, c'est l'odeur que la personne dégage. Certaines goules préfèrent plus sucré, d'autre plus amer. Lui, il aime les deux. En parlant de femmes, tiens, il prend un malin plaisir à les voir rougir quand elles le voient, car, grâce au bon Dieu, il est divinement beau. Après, il n'a jamais rencontré d'hommes qui étaient attirés par lui - et encore heureux car il n'aime que les femmes.

En pensant à ses goûts personnels de chair humaine, il ne fit pas attention et, d'un coup, il percuta violement un gosse - était-ce vraiment un enfant ? - en plein thorax. L'adolescent rebondit en arrière pour finalement, sans le vouloir, glisser sur le rebord du trottoir et finir très étrangement dans une position plus que gênante. Il avait le postérieur positionné dans le caniveau, les bras en l'air et toutes ses affaires par terre.

Il ne put s'empêcher d'être peiné pour ce pauvre garçon - le petit s'était même blessé par sa faute. Sa cheville était enflée et devenait rouge peu à peu. Il avait l'air innocent, un air gentillet, tout mignon ; ce genre de garçon était très rare à notre époque et il fut surpris de tomber sur lui.

Sensible à sa détresse, Akira se baissa et ramassa ses affaires qui étaient tombées, même si le plus important était resté intact dans les bras du garçon.

« C'est de ma faute, désolé. »

Soudainement, après lui avoir rendu ses affaires, il se mit à genou, dos à lui.

« Monte. Je vais te raccompagner. »

Mauvaise idée. Trèèès mauvaise idée. Surtout s'il acceptait - après tout, avait-il vraiment le choix ? Entre rester là ou se faire possiblement bouffer, le choix était vite fait. Seulement, il ignorait la véritable nature du monstre qu'il avait percuté. Au fond, Akira voulait vraiment aider ce garçon ; mais allait-il pouvoir retenir son envie et sa faim contre son gré ?

Date d'inscription : 04/03/2015

Stupide, stupide, stupide. Oui, le petit prince n’était qu’un idiot à vouloir jouer les supers héros. Dommage que ça ne marche pas vraiment comme ça et qu’il semble plus ridicule qu’autre chose, ou plus effrayant avec ses collants moulants. Ok, il n’a pas vraiment des collants moulants mais cherchez l’erreur en le voyant en petit diable dans la rue. Un contraste terrible avec sa personnalité d’ange gardien (ou pas). Sa longue veste étant plus proche de prendre la poussière du sol qu’autre chose, il s’en contre-fichait étrangement, alors qu’il était assez maniaque avec ses affaires. Que serait un prince si il était vêtu comme un sans-abris ? Rien du tout. On ne le respecterait tout simplement pas. Et c’était très certainement ce qui était en train d’arriver. Parce que Allen avait décidé de ne pas faire repasser ses habits parce qu’il avait a flemme. Oui, la flemme. C’était un prince fainéant. Et le noir faisant étonnamment bien ressortir sa chevelure d’or.

En dehors de ça, c’était une journée comme les autres. Il faisait assez frais, le temps avant changé, tout comme la saison. Il faisait surtout froid dans sa tête blonde parce qu’il avait attrapé froid d’une manière des plus étrange, et était donc malade. Sympa la journée, il faisait vraiment peur à voir tellement il avançait dans son état de délabré. C’était donc un gars paumé qui reniflé parce qu’il avait envie d’éternuer.

Et c’était avec le nez bouché que son radar à bonne action venait de s’activer parce qu’il avait cru apercevoir au loin une jeune personne tomber. Et tout le monde sait à quel point il fallait aider le peuple pour se faire aimer, même si on était le plus grand des connards. Sauf qu’en plus de l’être, il avait les chevilles bien gonflées le petit Allen. Alors il regarde, il regarde juste en s’approchant un peu parce qu’un peu d’aide ne fait pas de mal et que le pauvre rouquin, sur qui il était tombé, ne semblait pas bien fort.

Arrivant à leurs niveaux, il les regardait de haut –difficile de faire autrement.
« Vous avez besoin d’aide ? Ça va aller pour ce pauvre jeune homme ? »
Il avait envie de savoir, il était bien curieux. Il appellerait bien les urgences pour que ça aille plus vite mais le temps qu’il prendrait pour trouver son téléphone ne serait que du temps perdu pour rien.

Akira & Naoto

Sera-t-il au détour de la rivière ?

HRP: bonjour c'est nul, c'est court mais je reprends le rp donc vuala. :c

Date d'inscription : 30/08/2015

naoto kagari
sera-t-il au détour de la rivière ?

lieu - un embranchement de Toshima horaire - après-midi

Le blondinet, qui était toujours cul à terre, posa un regard perdu sur l'inconnu. Il s'attendait à des reproches – après tout, il venait de le bousculer – mais le jeune homme se montra très compréhensif et alla même jusqu'à s'excuser, alors qu'en fin de compte, tout était de la faute de Nao. Il n'avait qu'à regarder où il mettait les pieds. Ce n'était pas la première fois qu'il se prenait un gadin en pleine rue, c'était même plutôt courant ; il se promenait encore la tête dans les nuages. Ces accrochages faisaient généralement peu de victimes (à l'exception de Nao bien entendu) et se limitaient aux objets inanimés mais ils se répétaient tant et si bien que, si des jambes poussaient sur tous les lampadaires de Tokyo, ils s'enfuiraient en courant sur son passage.

« Monte. Je vais te raccompagner. »

L'homme s'agenouilla devant lui en présentant son dos, et Naoto l'observa, perplexe. Hu, pardon ? Il attendait quoi là ? Ah … aaaah, il voulait qu'il grimpe sur son dos ?! C'était un peu gênant tout de même … en plus, il le connaissait pas ce type ! Et sa mère qui lui répétait constamment de faire attention aux inconnus, que des gens dangereux traînaient dans les rues, des voyous, des pervers, etc etc … Naoto resta songeur un instant. Il avait passé l'âge de se faire kidnapper par le camion de glaces, et l'inconnu proposait son aide sans arrière pensée (du moins le croyait-il). Aucune raison de s'en faire donc ! Il allait sauter gaiement sur son dos quand un deuxième inconnu les aborda.

« Vous avez besoin d'aide ? Ça va aller pour ce pauvre jeune homme ? »

Naoto regarda successivement ses deux sauveurs. Décidément il était au centre de l'attention aujourd'hui !

« Désolé, je veux pas vous embêter … c'est que, c'est un peu de ma faute si je suis tombé, et euh … ah ah … je me sens un peu bête … encore désolé ! »

S'excusa une dernière fois le garçon avec un sourire embarrassé. Il s'appuya sur sa main et essaya de se redresser sans trop exercer de pression sur son pied, mais la manœuvre fut peu concluante et la douleur le fit vite grimacer.

« Hhhhummph »

Allez, courage ! Il n'avait qu'un petit, tout petit effort à faire pour s'en sortir, et tant pis pour son amour propre : il monterait sur le dos de l'inconnu. Parce qu'il avait mal. Parce qu'il n'avait pas le choix. Parce que zut, il fallait bien qu'il rentre chez lui un jour ou l'autre ! Et aussi un petit peu – mais alors vraiment, un tout petit petit peu – parce qu'en vrai, c'était trop COOL. Ben ouais, c'est pas tous les jours que quelqu'un vous propose de monter sur son dos ! En fait, c'était un peu comme grimper dans un camion de pompier ou une ambulance, la situation est pas forcément confortable (surtout si t'es la victime dans l'histoire) mais après coup eh ben, t'as quand même fait un tour en camion quoi. Bref, Naoto prit sur lui, expira l'air de ses poumons et hop ! Il se raccrocha maladroitement au dos de son sauveur (ou plutôt, lui tomba mollement dessus).

Date d'inscription : 18/08/2014

KAGARI
Naoto

ADAMSON
Allen « P »

Sera-t-il au détour de la rivière ?

Le petiot était donc monté sur son dos. Tant mieux. C'est sans arrière-pensée particulière qu'il avait proposé de l'aider. Ou du moins, il le croyait. Sa conscience ne lui dictait de le sauver que par pure bonté et gentillesse ; sa raison, elle, lui ordonnait de l'aider pour le dévorer par la suite. Qui soupçonnerait quelqu'un qui a transporté un blessé sur ses épaules ? De plus, l'adolescent ne connaissait rien de lui. Il ne laisserait aucune trace.

Sauf qu'un élément perturbateur entra en scène. Et ce n'était pas du tout prévu. Et merde. Un jeune blond, plutôt fier au vu de son allure presque princière avec son long et grand manteau noir traînant dans la poussière des trottoirs, fit son apparition. Appétissant. Tais-toi. Non, il ne succomberait pas. Faire 2 victimes en une journée, c'était bien trop. Ce n'est rien du tout. Akira resta figé, la faim au ventre. C'était vraiment tentant. Mais il n'allait pas rejeter l'aide du blondinet, bien au contraire. Il allait l'accepter avec plaisir.

Cherchant du regard comment ce dernier pouvait aider, il lui ordonna :« Prenez ses affaires ». En effet, les affaires du blondinet n°1 étaient étalées partout dans la rue : un gros magazine et une dizaine de mangas. Bon, c'était clair comme l'eau de roche : ce collégien était un fan incontesté de mangas. Un Otaku, en somme.

Il entendit le garçon souffrir à sa montée. Le pauvre. Son pied était déjà bien enflé, on pouvait le voir même en dessous de sa chaussette tant c'était gros. Mais il ne fallait pas le lui dire, sinon, il serait apeuré. « Tout va bien ? Je peux me relever ? » dit-il d'une voix innocente. Un peu trop, même. Bah, il ne verrait rien. Ce n'est qu'un gamin. Du coin de l'oeil, il surveillait le blondinet n°2. Il fallait qu'il ne se doute de rien et qu'il parte au plus vite. Sinon, il serait obligé de s'occuper de son cas à lui aussi.