prénom+nom
Ϟ Natsuhi Kasai
age
Ϟ 26 ans.
Orientation sexuelle
Ϟ Souvent en train de discrètement porter des regards de côté à certaines de ses collègues féminines lorsqu’elle est au travail, on remarque que Natsuhi ne prête aucunement attention à la gente masculine. Certains matins, elle arrive tout sourire au bureau puisqu’elle a croisée une jolie dame en chemin, dans ce cas elle passera plusieurs minutes à parler de cette rencontre n’ayant pourtant duré que quelques secondes. Je n’ose pas penser que vous ayez encore des doutes sur la sexualité de Natsuhi après avoir lu les faits cités ci-hauts, mais laissez-moi vous affirmer, juste au cas où, qu’elle est bel et bien lesbienne.
situation financière
Ϟ Natsuhi est toujours évasive quant à ce sujet, elle ne donne jamais de réponse spécifique, elle se contente d’un « Ça va. » ou de « Je n’ai pas de quoi m’inquiéter à ce niveau-là. ». À vrai dire, elle amoindrit les faits par simple modestie; elle de va pas directement annoncer qu’elle est multimillionnaire. En effet, Natsuhi et son frère ont hérité de la fortune de leur père suite à sa mort il y a deux ans. Celui-ci était PDG d’une corporation œuvrant principalement dans le développement technologique : Kasai Tech. C’est désormais son frère qui occupe ce poste. Bien sûr, il faudrait être débile pour ne pas placer ensembles deux et deux et découvrir son « secret ». On ne pourrait pas vraiment dire qu’elle essaie de cacher son statut, mais elle ne prend aucun plaisir à se vanter de sa fortune.
situation amoureuse
Ϟ Célibataire. Elle n’a jamais pu oublier son premier amour et depuis, Natsuhi ressent une certaine insécurité à l’idée de maintenir une relation amoureuse, malgré ces petits crush occasionnels qu'elle développe sur une jolie damoiselle ou une autre.
classe
Ϟ 2nde classe.
arme
Ϟ Qinque de type ukaku prenant initialement la forme d’une paire de lames s’apparentant à des cimeterres ayant également la capacité de se raccorder pour devenir un arc. De par ce fait, il s'agit d'une arme dotée d'une certaine polyvalence, utile tant au combat rapproché qu’à distance.
arrondissement
Ϟ Principalement basée dans le 4ème arrondissement, peut cependant être dépêchée sans problème dans un autre secteur en cas de besoin.
Natsuhi Kasai. Juste comme ça, il s’agit d’un nom dans les registres, d’un individu parmi des milliards. Sur une échelle démographique, tu n’es pas grand-chose. Pourtant, l’histoire sur le point d’être racontée est la tienne, tu en es le personnage principal. Parce qu’on est toujours le personnage principal de sa propre vie.
I
Tu as eu la chance de voir le jour dans un milieu privilégié, ça tu le sais. Papa était riche, très riche, tu n’as donc jamais manqué de biens matériels : il suffisait que tu lui demande quelque-chose pour qu’il te l’achète. C’était sa manière de compenser pour son manque de présence ta vie quotidienne et dans celle de ton grand frère, Haruto; son travail le maintenait occupé la plupart du temps. Mais chose évidente, il tenait à vous, votre père, puisque dès qu’il avait un moment de libre, il le passait avec ses deux gamins.
Ta mère, tu ne l’as malheureusement jamais connue car the mettre au monde a prématurément mis fin à ses jours. Très curieuse quant à quelle genre d’individu elle était, tu demandais souvent à Haruto de partager avec toi ses souvenirs d’elle en regardant de vielles photos, la plupart datant d’un temps que vous n’avez pas connu – en d’autres mots, d’avant votre naissance –, mais lui-même étant très jeune à l’époque du décès de votre mère – il n’avait que quatre ans –, en conservait peu.
Malgré les circonstances, tu n’as pas grandi en l'absence d'une figure maternelle: on père s’est remarié quelques années après la mort de ta mère. Ta belle-mère était fort sympathique, et incapable d’avoir des enfants naturellement, elle vous considérait, Haruto et toi, comme les siens sans prendre en compte l’absence de liens biologiques. Tu n’as pas mis beaucoup de temps à l’accepter comme un membre à part entière de la famille, mais pour ton frère, ce fut autre chose… Haruto, sous l’impression qu’elle visait à usurper la place qui appartenait à votre défunte mère – et juste à elle, pas question qu'une autre personne y touche! –, a eu du mal à se faire à cette nouvelle présence dans la maisonnée. Dans les premiers temps, il se montrait agressif, par la suite, il se contenait de l’ignorer. Tu ne comprenais pas cette animosité... Toi, tu n'avais jamais su ce que c'était d'avoir une maman, jusqu'à l'arrivée de votre belle-mère, et le vide comblé par sa présence te procurait un sentiment de confort.
Heureusement, le temps arrangea les choses entre eux. Il commença à y avoir bonne entente lorsqu’Haruto atteignit l’adolescence. Enfant rebelle, il devint plus docile à ce moment de sa vie, se rendant compte du caractère immature de son comportement envers une personne qui ne cherchait qu’à lui faire preuve d’affection. Il ne se résigna tout de même pas à appeler votre belle-mère « maman » comme toi tu ne faisais, mais le fait qu'il la désigne par son prénom au lien d'injures était déjà un énorme changement.
II
La moitié de ton éducation s’est faite à domicile avec des professeurs privés, et pour l’autre partie, on t’a envoyée en pensionnat. Lorsque que tu avais douze ans – l’âge d’enter au collège, donc –, ton père prit la décision de t’expédier à Hokkaido dans un établissement scolaire privé où tu allais étudier jusqu'à la fin du lycée.
Le changement fut perturbant. La jeune fille timide que tu étais, qui jusque-là n’avait eu que des contacts relativement limités avec le monde extérieur, se retrouva noyée dans une mer d’individus tout aussi différents les uns des autres. Avec tes habiletés sociales primitives, tu devins vite un fantôme; présente un moment, plus là l’autre, discrète, celle qu’on oublie. Tu n’approchais pas les gens, trop effrayée par la possibilité du rejet.
Alors tu étudiais au lieu de socialiser, si tu n’étais pas en train de t’entraîner à l’archerie, une discipline que tu adorais. Tes manuels scolaires devinrent des meilleurs amis. Ton nom se trouvait toujours au sommet des listes affichant les résultats aux examens. Tu gagnais une certaine fierté de ces accomplissements, mais de plus en plus, le fossé entre toi et les autres s’élargissait et devenait plus profond. Tu ne trouvais pourtant pas la situation tant inconfortable : tu t’étais habituée à cette solitude.
Puis un jour,
elle débarqua dans ta vie. Akiko qu’elle s’appelait, et ton travail était de lui donner des cours de soutien. . Un de tes professeurs te l’avait plus ou moins collée dans les pattes, à vrai dire, mais tu ne voyais pas d’inconvenance – au contraire, tu te sentais utile, pour une fois –, car au-delà de ses piètre performances académiques, tu appréciais la présence d’Akiko. Une forte amitié se développa au fil de vos séances d’étude et en fin de ligne, devint rare de vous voir l’une sans l’autre.
III
Lors de votre dernière année de lycée, peu de temps avant votre graduation, Akiko te confia qu’elle n’avait jamais tissé de lien aussi fort avec un autre individu. Tu fus surprise d’apprendre qu’elle avait subi beaucoup de rejets au cours de sa vie : parents tous deux décédés lorsqu’elle était jeune, la poussant donc à aller vivre avec une tante peu aimable qui préférait l’envoyer en internant plutôt que de s’occuper d’elle, ostracisée par ses camarades en raison de ses difficultés scolaires. Elle qui était toujours si joyeuse…tu n’aurais jamais deviné que l’a vie l’avait tant amochée et tu ne t’étais jamais renseignée sur son passé, sur sa famille…
« Pourtant, toi, tu n’as pas pris la fuite. Tu ne t’es pas moquée de moi. Tu m’as aidée. Je suis vraiment heureuse de t’avoir connue, Natsuhi. Quand je pense que cette aventure touche à sa fin… »« Akiko, je– »Tu ne finis pas ta phrase. Tu ne pouvais pas lui dire ça. Tu ne voulais plus mettre de côté les faits : tu appréciais Akiko sur un niveau supérieur à l’amitié, mais tu craignais que confesser tes sentiments n’affecte votre trop amitié s’il y avait absence de réciprocité.
« Quoi ? »« Non, rien. »IV
C’est aux côtés d’Akiko que tu as rejoint le CCG, à dix-huit ans, tout juste sorties du lycée, vous êtes entées à l’académie après qu’elle t’ait révélé un autre élément de son passé. Celui-ci justifiait sa motivation à rejoindre cette organisation : une goule était responsable de la mort de ses parents.
« Et tu veux rejoindre le CCG pour les venger..? »« Non; je n’ai pas envie que d’autres enfants se retrouvent dans la même situation que moi à cause de ces créatures. »« C’est…profond. Eh bien si c’est ce que tu veux faire, je t’accompagnerais. »Akiko cligna des yeux. Elle ne voulait pas te croire.
« T’es sérieuse?? »« Si tu tiens à t’impliquer dans un domaine dangereux, je veux être là pour veiller sur toi. Un chevalier en armure doit bien protéger sa princesse, non ? »« C’est moi, ou ça sonne comme un déclaration d’amour ? »Tu rougis subitement en détournant le regard. Seulement elle savait…
« Je plaisantes. » Tu grattas ta nuque, forçant un rire pour masquer ton embarras.
V
Perçant les rideaux entre-ouverts, les rayons du soleil t’éblouirent alors que tu étais allongée sur ton lit. Couvrant ton visage du revers de la main, tu te retournas sur le ventre. Tu saisis ton téléphone sur la table de nuit dans le but de regarder l’heure.
9h15. Normalement, tu serais déjà debout depuis longtemps, mais aujourd’hui, tu ne possédais simplement pas la force de sortir de son lit...tu ne la possédais plus depuis un moment, en fait; depuis qu’Akiko n’était plus là…
Cela faisait combien de temps ? Six mois ?
Ugh. On aurait pu croire que ça s’était passé la veille tant la mémoire de ce jour fatidique demeurait vivide dans ton esprit. Vous saviez que votre travail comprenait des risques, et vous aviez réussi à liquider cette goule, au final, mais les blessures qu'elle avait infligées à Akiko étaient trop sévères pour qu’elle ne puisse se rétablir…bordel, pourquoi est-ce qu’elle devait te quitter comme ça!? Et 22 ans, c’était un âge bien trop jeune pour mourir…
Alors que tu allais replacer ton téléphone là où tu l’avais pris pour ensuite retomber dans les bras de Morphée, cet enfoiré sonna. L’afficheur indiquait que ton frère appelait. Jamais tu n’as appuyé aussi vite sur la touche « ignorer ». Tu pouvais comprendre qu’il s’inquiétait à ton sujet, mais là, tu n’avais pas envie de parler.
VI
Quatre ans… Quatre ans ça passe vite, quand on y pense. La plaie causée par la mort d’Akiko s’est refermée, mais elle a certainement laissé une cicatrice. Aujourd’hui encore, tu regrettes de ne pas avoir été honnête vis-à-vis des sentiments que tu arborais pour elle. Tu l’aimais, et tu l’aimeras toujours. Mais tu as fait ton deuil, malgré tous les « et si ? » que tu t’imposais au lieu de faire face à la réalité. Au bout du chemin, tu as accepté son départ vers l’au-delà, même si ça a laissé un trou dans ton cœur…
Tout en déposant le bouquet de fleur au pied de la tombe d’Akiko, tu t’assis sur le sol.
« Hey Aki. Joyeux anniversaire. Bon, je sais, c’était il y a deux jours, mais je ne pouvais pas venir plus tôt…le travail, tu sais… Désolée encore. Je suppose tu vas bien, où que tu sois. De mon côté aussi, ça va, mais ça tu dois déjà le savoir. »Il y eut un moment de silence. Tu fixais la face à la dalle de pierre. Quelques instants plus tard, tu te relevas.
« J’aimerais rester plus longtemps pour discuter, mais on m’attends ailleurs. Par contre, je te promets que je reviendrai lorsque j’aurai un instant de libre. »