A peine avais-je brisé le portable qu'il bondit sur moi. Tout ce joua en un instant, je tendit le bras, m'aidant d'un rinkaku pour subir le choque et retenir le mouvement. Je croisais les doigts pour qu'il ne me coupe pas juste le bras, que mon os soit assez solide pour le retenir, mais en doutant trop, je préférais alors reculer juste assez.

L'attraper ou non? C'était ça, ma question de seconde qui me tombait dessus, je me laissais tombais au sol, me poussant plus loin du mur pour glisser sous lui. Si c'était pas joli ça!

Il se prenait pour qui? Me comparer à l'idiote là? Le pauvre, franchement il ne savait pas ce qu'il venait de dire, mais moi je savais et le fait de savoir me mettait hors de moi. Comment osait-il m'insulter de la sorte? Lui qui tenait à peine debout! Lui qui ne comprenait rien au jeu!

"Tu te dis maître du jeu, mais tu ne comprends rien aux jeux... tu te dis supérieure alors que tu tiens à peine debout dans un combat ou tu as reçu le moins de blessure... Qui es-tu pour me comparer à cette gamine?"

Ma voix tremblante de rage avait quelque chose d'agréable, d'enivrant. Je serrais les dents avant d'avancer vers ce p'tit idiot. Ma première intention était d'attraper son colle, mais en fait, c'était trop doux, trop délicat. J'activais mon kagun, mon rinkaku fila rapidement pour aller vers son épaule droite, une autre griffe alla vers l'autre. Je voulais lui faire mal, l'entendre geindre et supplier.

Pour couronner le tout, je voulais que quelqu'un voit, que quelqu'un tremble en me regardant faire. Sentir la peur sur ma langue tel un vin des plus raffinés. Goûter la terreur, savourer chaque plainte, chaque supplication.

J'avais fais une erreur. Peut-être, toutefois, quand son Bikaku toucha l'une de mes griffes, je ceux que je devais le briser avant qu'il ne me blesse plus. Pourquoi la douleur était-elle plus grande d'un coup? Comme si mon corps était lasse et même épuisé? La rage que je portais ne semblait même plus être un outil de mouvement.

Quand je vis son bikaku se lever, je ceux qu'il allait redonner un coup et que celui là brisera ma griffe de rinkaku. Je le savais et cela ne me faisait pas peur. C'était juste un fait précis et douloureux, mais même la douleur ne m'effrayait pas.  Je me rapprochais rapidement, attrapant son colle avant de donner un coup de genoux dans son ventre. A cette distance je n'avais plus besoin de le tenir avec mon kagune, aussi arrachais-je mes deux griffes de sa chair, savourant le son mélodieux.

Profitant de la douleur que je lui infligeais, j'envoyais non pas mon genoux, mais une griffe de rinkaku dans son ventre. Je voulais l'entendre geindre encore une fois. Allait-il encore rire en essayant de me faire mal? Je voulais le voir essayer alors que je prenais plaisir à le casser en deux.

Doucement, très lentement, je fis reculer ma griffe qui l'avait blessé. Une fois qu'elle ne toucha plus rien, je songeais à l'enfoncer une nouvelle fois, pour remonter jusqu'à son cœur et le transpercer. Le détruire et puis, peut-être, que j'allais me faire un repas bien différent que celui prévu.

"Dis... tu crois que Xara te pleurera? Ne t'en fais pas, je serai là pour la consoler..."

Le sang coulait, mais il riait, c'était tout simplement magnifique. Pourtant quelque chose m'arrêta un instant, cette connasse était pas totalement mise sur le coté. Elle voulait que j'arrête, que je le laisse là à sa douleur et son tourment. Qu'elle est romantique, mais pourquoi donc devrais-je arrêter? D'autant que plus elle venait essayer de m'arrêter, plus j'avais envie de continuer. Une chiante moi? Pas du tout!

"Tu crois vraiment que si tu meures face à moi, elle ne mourra pas aussi? Mais je t’assure, je ne lui ferais pas de mal, cette idiote est bien trop attachée à l'idée de la sauver du méchant. Moi je veux juste la voir pleurer."

Sur ses doux mots, alors que le sang rendait sa chemise vermillon, je posa ma main sur son torse, descendant doucement d'une manière très érotique pour trouver la plaie. Bougerait-il? J'adore qu'en on me résiste, toutefois, je n'avais aucune envie de me prendre encore un cou de son kagune. Ce machin faisait plus mal qu'il en avait l'air et je devais forcer pour ne pas effacer ma griffe blessée. S'il voyait que je reculais après un cou, il allait retrouver un peu de courage et je n'en avais aucune envie.

Une fois que mes doigts touchèrent la chair meurtrie, je souris, mes dents blanches sous mon masques ne se voyaient pas, mais mes yeux eux. Ils disaient à quel point j'allais prendre mon pied à enfoncer ma main dans ses tripes pour aller chercher son coeur. Ils disaient que j'allais aime, prendre mon pied et que lui il allait mourir très lentement.

Doucement, je plongeais mes doigts dans la fente chaude, j'enfonçais ma main en tenant toujours son colle. Alors que mon rinkaku alla faire barrage et bloquer son kagune.

"Promis, se sera lent et douloureux..."

[color=#DBA2A2]Faire un vol plané c'était un véritable jeu d'enfant! Par contre, faire un salto avec le visage à deux centimètre du sol, c'était la catastrophe assurée! D'autant quand on essaye de retenir la personne face à vous qui se met soudainement à tomber.

Tout ce passa très vite, il tomba, je serrais les mains sur le premier truc venu avec pour réflexe, le soutenir. Sauf qu'au lieu de ça, il passa sous moi, comment, aucune idée, il le fit c'est tout. Puis dans l'élan je me retrouvais à moitie au sol et contre un mur la tête en bas. La position très déplaisante ne me posait pas tant de problème que ça, juste le fait d'avoir un truc dans une main e rien dans l'autre. Ce truc devait surtout être un morceau de chaire et de peau.

Ce fut la douleur qui me remit la tête sur les épaules, une douleur vive et profonde. Je ceux ce qu'il avait fait bien avant d'avoir vue et l'une de mes griffes tomba misérablement au sol. Je lançais la chaire arrachée avant de me redresser rapidement. La rage qui pulsait à travers mes veines faisait disparaître la douleur. Mon coeur battait trop vite, ma respiration devenait haletant et sourdre. Mon masque m'étouffait plus qu'autre chose. Je posais un pied contre le bas du mur avant de m'en servir comme poussoir. J'allais le tuer et pas en prenant mon pied, mais avec toute la colère qui pouvait m'habiter.

Je bondis, plongeant sur lui les mains devant moi tel un tigre affamé. La griffe blessée se dressa au-dessus de ma tête alors que je tombais sur lui. Un cris rauque de soif de sang. Un regard avide de voir la chair partir en morceau. J'allais le tuer, pas parce qu'il m'avait envoyé au sol. Pas parce qu'il m'avait fait mal, mis parce que jusqu'ici je n'avais pas eu autant envie de tuer. Parce qu'il était la seule chose devant moi qui respirait et qui pouvait être détruite. Parce que je n'avais ni mangé de viande fraîche, ni tué. Je voulais sa mort, sa perte, parce que je n'avais jamais rien peu avoir! Parce que cette idiote d'Aurora ne m'avait jamais laissé le droit à rien! Pour cette injustice, quelqu'un devait payer et ce quelqu'un, c'était lui. Parce qu'il avait fait bouillir mon sang, parce qu'il m'avait coupé une griffe, parce qu'il me résistait.

En pleine course j'accéléra ma cadence, poussant à peine plus fort sur la pointe de mes pieds avant de me pencher suffisamment. Autant dire que son coup passa de peu au-dessus de moi. Il visait plutôt bien, j'allais surement avoir quelques mèches coupées. Heureusement, j'étais plus rapide, beaucoup plus rapide que lui et avant même de lui laisser le temps de comprendre, je l'attrapais au ventre. Bras ouvert, je lui tombais littéralement dessus.

Doucement, je me redressais à peine me retrouvant à califourchon sur lui, pas de chance, je n'avais aucune envie agréable pour lui! Juste sentir ses tripes sous mes mains. Avec cette unique pensée, je plongeais à nouveau une main par le trou qu'il y avait encore à peine dans son ventre. Je plongeais mon avant bras en remontant mes doigts. La chaire, les muscles, tout aurait du me faire ralentir, mais ma force n'avait rien d'humain.

J'attrapais une cote et la tirait brutalement et avec force pour la briser. Je m'attaquais alors à une autre, sachant parfaitement que c'était les os les plus difficiles à se ressouder. Toutefois ce n'était pas assez, je visais son coeur et rien d'autre ne m'intéressait!

Dé qu'il toucha mon bras je ceux. Cet idiot n'avait donc pas sentit que je le tenais, la dans le creux de ma paume. Entre mes doigts, entre ses artères. Cette petite pompe qui faisait circuler à travers tout son être son sang. L'idiot, si je serrais trop fort il allait mourir et je comptais bien serrer.

Son kagune me visait, mais allait-il vraiment me blesser alors que je serrais doucement son coeur. Je serrais de plus en plus fort sans bouger de place. Si je le lâchait maintenant, je n'aurai plus ce plaisir de le tenir là.

"Blesse moi et je broie ton coeur!"

Le sourire qui s'étirait, mon propre coeur qui battait joyeusement. Je pouvais lui ôter la vie avant qu'il ne puisse me toucher, mais je lui laissais le choix. Pourquoi? Parce que c'était amusant, parce que la douleur me faisait prendre mon pied et parce que je savais qu'il ne ferait pas le bon choix. Je voulais qu'il ne face pas le bon choix.

C'était si amusant! Jusqu'à ce que quelqu'un hurle à l'aide au bout de la rue. C'était un des types qui étaient là, que j'avais proposé de tuer plutôt. Ce mec aurait du ce taire, voir deux goules s'entre tuer, quel pied non?

Il se calmait, bien que son coeur battait rapidement et avec force. Je ne voulais pas que ces maudits types arrivent jusqu'à nous. Je ne voulais pas non plus lâcher ma proie. Que faire? Je jurais entre mes dents avant de donner un coup de crâne contre le masque. Je voulais qu'il la ferme.

"Merde! Merde! Merde! Alors que je tiens ta vie j'ai un choix. Te tuer et couper court à mon plaisir ou te laisser filer et reprendre ça une autre fois! T'as de la chance!"

Je serrais un peu plus fort son coeur alors que les hommes approchaient. Ils ne devaient pas voir mes yeux, ils sauraient que Aurora et moi somme la même personne. S'ils venaient à le découvrir j'aurai du soucis à me faire.

Doucement, je tirais un peu avant de libérer son coeur. Une autre fois et je l'aurai. Ce n'était pas une promesse, mais une certitude, j'aurai son coeur et je l'offrirais à la CCG.  Et là, ils ne pourront que sourire en découvrant que c'est mon cadeau. Bien que la tête de ce petit Jumpei me tentait aussi.

"Une autre fois."

Sur ces mots je reculais dans l'ombre pour aller me glisser dans une ruelle. Laissant les hommes coururent pour essayer de m'attraper. Et de l'attraper. S'il venait à mourir d'une autre mains que la mienne, je ne le lui pardonnerais pas.

Une fois hors de vue, je montais sur un toit. Je devais me trouver à manger, quelques personnes pourraient peut-être faire l'affaire, mais la faim ne se tairait pas si facilement.