Pakkun venait d’arriver en haut du bâtiment désaffecté qui donnait environ 200m plus loin sur un lieu de passage de goules. On était dans une portion de quartier désaffecté avec une route piétonne qui faisait raccourci car au lieu de faire le tour on pouvait passer par là pour gagner un peu de temps pour rejoindre l’autre côté. Il avait besoin de grosses jumelles pour pouvoir observer mais au moins il ne risquait pas de se faire repérer facilement par une goule.
Il avait eu pas mal de travail à faire aujourd’hui mais en s’organisant bien il avait fini à temps pour se préparer, enfourcher sa moto et aller à son petit poste d’observation pour plusieures heures avant de rentrer se reposer un peu. Il posa son sac à côté de lui sortit ses jumelles, mit son téléphone sur silencieux et commença son observation.
Il avait eu de la chance car une dizaine de minutes plus tard il vit deux goules qui apparemment étaient sur le point de se battre, le ton avait l’air de monter entre eux car ils commençaient à essayer de se donner des coups. Pakkun s’accroupi de façon a laisser le haut de sa tête et ses yeux pour continuer à observer.

L'insomnie me guettant à nouveau, j'étais parti pour une chasse nocturne. Armé de mon masque aux couleurs de mon kagune semblable à un papillon et d'un survêtement noir basique, ainsi que l'écharpe volée à Nobuharu, j'arpentais le 20 ème arrondissement. Cela me rendait nerveux d'être ici, proche de là où je vivais. Mais j'avais dû m'y résoudre: c'est là où je chassais le mieux. L'endroit était désertique à cette heure, mais je réussis néanmoins à débusquer une victime: un adolescent que je venais de voir tabassé un autre à l'instant. Parfait. J'attendis un instant, caché avant de suivre la victime et finalement, lui sauter dessus pour l'égorgé. J'adorais ça. J'adore cette explosion d'adrénaline et d'instinct sauvage qui traverse mon corps durant la chasse. J'adore l'incompréhension de la pathétique victime et sa fragilité. Je suis plus puissant qu'eux. J'aime cette supériorité. De toute façon, personne ne regrettera un type pareil, pas vrai ? Je me décidai donc à transporter ma victime sans vie jusqu'à un endroit abandonné. Pas de bol pour moi, une autre goule semblait s'intéresser à mon repas.
"FILE-MOI ÇA!" Hurla la créature, visiblement trop ravagé par la faim pour être intelligent.
Toujours sous l'emprise de l'adrénaline de la chasse, je ne réfléchis pas, je sortis mon kagune et lui sautais dessus. Affrontement primitif, bestial. La nature basique d'une goule. C'était une part de moi que je ne pouvais nier Sen me l'avais fait comprendre. Pourrai-je un jour l'accorder avec ma féminité ? Quoi qu'il en soit, je triompha rapidement, plantant mon kagune dans son cœur. Je soupirai, couvert de sang et prit un instant pour me calmer et fini par dévorer mon repas. C'est alors, une fois repu que je remarquais une odeur humaine, portée par le vent. Je commençais à la pister et annonça d'une voix féminine:
"Qui est là ?"

Pakkun vit tout à coup une des deux goules se précipiter sur l'autre avec son kagune de sorti mais elle fût pas assez rapide et la deuxième goule eut le temps de reculer pour pouvoir sortir son kagune et se précipiter sur son agresseur. En regardant plus attentivement il vit un cadavre humain sans doute l'objet de la querelle des deux goules.

La goule ayant provoqué le conflit fut assez rapidement mis en difficulté par l'autre goule qui semblait beaucoup plus rapide, puissante et plus agile. Au bout d'environ cinq minutes de combat intense ou la goule essayait tant bien que mal de résister une des branches du kagune de la deuxième goule lui transperça le cœur. La goule apparemment ravie de sa victoire se dirigea vers le cadavre et se mit à manger. Il profitait de ce moment calme pour prendre des notes et les mettre au propre plus tard.

Après dix minutes de festin la goule tourna la tête comme si elle avait repéré quelque chose de suspect. Finalement la goule se tourna dans sa direction et dit :

"Qui est là ?"

D'une voix menaçante comme si on avait pénétré son territoire ce qui n'était pas totalement faux. Pakkun se cacha derrière la rambarde en béton rassembla toutes ses affaires les rangea et prit la fuite. Juste avant de partir dans les escaliers il lâcha a voix haute:

"Merde ! Je me suis fait repérer !"

Il attacha son sac et dévala les escaliers en espérant ne pas croiser la goule qu'il avait dérangé et surtout s'en sortir vivant.

Il me semblait avoir vu quelque chose bouger la rambarde et mon odorat de goule sentait une présence.
"Merde ! Je me suis fait repérer !" Fit une voix masculine.
Présence triplement confirmée, donc. Je me levai et me précipita vers la rambarde. Je pus voir une silhouette s'élancer vers les escaliers. Je soupirai. Tuer cet humain ne m'apporterai rien, j'avais déjà mangé. Néanmoins, le souvenir de Sen se faisant découper par les quinques des CCG me fit frissonner et je m'élançai à sa poursuite. Je le rattrapai plutôt aisément et le bloqua contre le mur. Je me devais d'être un minimum menaçant pour ma sécurité.
"T'es qui toi ? Une colombe ? Non... Tu ne te serais pas enfui sinon... Alors que veux-tu, mhh ?" L'interrogeais-je.
Sa phrase de tout à l'heure m'indiquait qu'il observait. Mais pour quel but ? J'avais entendu dire que les colombes demandais de plus en plus des infos sur les goules ces temps-ci. Était-il attiré par le prix de la dénonciation ?

Je descendis les escaliers, je suais a grosses gouttes le CCG promettait une grosse récompense a ceux qui ramenaient des infos sur les goules et leurs habitudes. Mais elle ne intéressait guère, les colombes me gênait plus qu'autre chose dans ma compréhension des goules. Je l'entendis se rapprocher et même en accélérant elle put me rattraper, me plaquer au mur puis dire la chose suivante :    
"T'es qui toi ? Une colombe ? Non... Tu ne te serais pas enfui sinon... Alors que veux-tu, mhh ?"  
Au ton employé elle me considérait comme une menace, une personne pouvant la dénoncer.
Je pris mon courage a deux mains car observer les goules à travers des jumelles et en avoir une qui vous prend par le col ce n'est pas du tout la même expérience.
J'inspirais un grand coup et lui dit ceci une voix claire et ne laissant paraître aucune émotion :

"Ah ! Les colombes, elles sont autant gênantes pour toi que pour moi. Vois tu dire du bien des goules, les considérer comme des êtres capables de vivre avec des humains est mal vu. Moi je m'en fiche de leur récompenses, ce que je veux c'est vous comprendre vous, sans préjugés. Vous tuez des humains et bien nous tuons des animaux pour vivre, on ne peut pas vous en vouloir pour ça. Et je suis sûr que la plupart d'entre vous ont un travail, une maison et des amis.

Après libre a toi de voir si mes paroles valent la peine de me tuer ou de me relâcher."  
Je regardais la goule yeux dans les yeux, sans porter un quelconque jugement en essayant de déceler ses émotions. Juste en attendant sa décision et peut être une réponse de sa part.

Au vu de sa réaction, il n'avait pas l'habitude d'être en contact avec les goules... Encore moins quand elles le menacent, j'imagine. Cela m'intrigua, quel intérêt avait-il à nous observer de loin. Il semblait prendre son courage à deux mains, avant de me répondre:
"Ah ! Les colombes, elles sont autant gênantes pour toi que pour moi. Vois tu dire du bien des goules, les considérer comme des êtres capables de vivre avec des humains est mal vu. Moi je m'en fiche de leur récompenses, ce que je veux c'est vous comprendre vous, sans préjugés. Vous tuez des humains et bien nous tuons des animaux pour vivre, on ne peut pas vous en vouloir pour ça. Et je suis sûr que la plupart d'entre vous ont un travail, une maison et des amis. Après libre a toi de voir si mes paroles valent la peine de me tuer ou de me relâcher."
Nobuharu. Ce type était comme Nobuharu. Il voulait comprendre plutôt que tuer. Je le relâchais, sans toutefois le lâcher du regard. Je portais toujours mon masque donc je n'avais pas spécialement peur, néanmoins, une question subsistait dans mon esprit:
"Qu'est ce que ça t'apportes d'observer ainsi de loin ? Tu penses que l'on te remarque pas ? Tu veux finir bouffer ?"
C'est ce qui avait effectivement failli arriver à Nobuharu: ravagé par la faim, je lui avais dévorer un bout d'épaule. Mon estomac se tordit. Je m'en voulais toujours.

" Qu'est ce que ça t'apportes d'observer ainsi de loin ? Tu penses que l'on te remarque pas ? Tu veux finir bouffer ? "

Pakkun fut surpris que la goule lui répondit, elle aurait pu juste le manger ou tout simplement le tuer. Il réfléchit très brièvement et il répondit ceci à la goule :

" Qu'est-ce-j'y gagne à vous observer ? Eh bien cela me permet de mieux comprendre comment vous vivez en groupe, vous réglez les conflits, la manière dont vous vous êtes adaptés à la société et encore plein d'autres éléments.

Après pour ta deuxième question je me suis renseigné a quelle distance vous pouvez remarquer des êtres humains et avec des conditions différentes comme le temps ou la date du dernier repas. Puis cela fait un certain moment que je le fais et c'est la première fois qu'on me remarque.

Et puis quitte a finir bouffer vous perdez un allié face a un ennemi puissant : les colombes, et vu le peu d'humains qui n'écoutent pas la propagande du CCG et qui ne fuit pas face à une goule.

Ceci te convient comme réponse ou pas ? "
Pakkun avait tout dit d'une seule traite sans s'arrêter excepté pour reprendre son souffle et a la fin de son discours il regardait a nouveau la goule pour connaître sa réponse.

HRP:

Le type parut surprit, semblant ne pas s'attendre à ce que je ne le dévore pas. Cela me fit rire intérieurement. Puis, en réponse à ma question celui-ci se lança dans une tirade:
"Qu'est-ce que je gagne à vous observer ? Eh bien cela me permet de mieux comprendre comment vous vivez en groupe, vous réglez les conflits, la manière dont vous vous êtes adaptés à la société et encore plein d'autres éléments.
Après pour ta deuxième question je me suis renseigné a quelle distance vous pouvez remarquer des êtres humains et avec des conditions différentes comme le temps ou la date du dernier repas. Puis cela fait un certain moment que je le fais et c'est la première fois qu'on me remarque.
Et puis quitte à finir bouffé vous perdez un allié face a un ennemi puissant : les colombes, et vu le peu d'humains qui n'écoutent pas la propagande du CCG et qui ne fuient pas face à une goule.
Ceci te convient comme réponse ou pas ? "
Je fus surpris à mon tour. Il ne s'était pas arrêté pendant sa tirade, ce qui était plutôt impressionnant. Cependant, je ne savais pas trop quoi faire. Le croire sur parole, c'était prendre un risque. Ceci dit, ce risque était amoindri depuis que j'étais en cavale. Alors que je réfléchissais, un chat me sauta sur les épaules.
"Oh tu es encore là, toi !" Fis-je ravi, tout en le prenant dans mes bras.
Ce petit chat roux tigrée est celui que j'avais l'habitude de nourrir avant de travailler. Une fois je lui avait même construit un abri, car il pleuvait. Il semblait également content de me revoir, puisqu'il ronronnait dans mes bras.
"Il n'y a pas de bonne ou mauvaise réponse, ce n'est pas un test. Cependant. J'ai du mal à te croire."
Je répondai tout en continuant de caresser le petit félin roux.

"Oh tu es encore là, toi !"

Pakkun vit la réaction de la goule et vit un petit chat tigré qu'il aurait bien aimé caressé si la goule ne la retenait pas. La goule la caressa pendant trente secondes avec sa main et en multipliant les positions ce qui fit ronronner le petit chat  puis dit ceci à Pakkun :

"Il n'y a pas de bonne ou mauvaise réponse, ce n'est pas un test. Cependant. J'ai du mal à te croire."

Lui répondit la goule tout en reprenant les caresses au petit chat roux mais avec un ton indiquant que la goule est curieuse de la réponse que Pakkun va lui donner.

"Bah, tu m'a l'air bien sur tes gardes. Ecoute les actes ont plus de poids que les mots. Tu connais mon visage, je ne connais pas ton surnom ou autre, juste ton masque. Donc tu me libère et je garde tout ce qui c'est passé pour moi et si il t'arrive un truc et que je suis suspect tu n'auras qu'a me tuer.Alors cela te convient ?"

Dit t'il en essayant de marchander avec une goule, mais avec une voix toujours claire ne révélant pas ses émotions, des gouttes de sueur perlaient sur son front pendant que le jour se levait,  les gens commençant à affluer aux alentours et l'ouverture des boutiques.

HRP:

Le petit humain en question semblait stressé. Des gouttes de sueurs perlaient sur son front. Cela m'amusait. Je continuais de caresser le petit félin tandis qu'il répondit:
"Bah, tu m'as l'air bien sur tes gardes. Écoute, les actes ont plus de poids que les mots. Tu connais mon visage, je ne connais pas ton surnom ou autre, juste ton masque. Donc tu me libères et je garde tout ce qui c'est passé pour moi et si il t'arrive un truc et que je suis suspecté tu n'auras qu'a me tuer. Alors cela te convient ?"
Les gens commençaient à affluer. Ça commençait à devenir dangereux. Je devais me changer, pour plus de discrétion.
"Ok." Répondis-je finalement.
J'ôtai mon sweat et mon masque couvert de sang, dévoilant au passage mon visage à l'inconnu. Je plaçai les deux objets dans mon sac. Le chat roux me fixa avec attention.
"Tu comprendrais ma méfiance si tu avais vu quelqu'un qui t'es cher découpé en deux par une quinque..." Murmurai-je.
Je me demandai s'il allait vouloir continuer de "m'étudier".

Les gens commençant à affluer la goule cherchait un endroit où se changer, elle retira son masque dévoilant son visage au passage tourna la tête et apparemment trouva un endroit lui convenant. Elle partit dans cette direction et chuchota ceci a peine assez fort pour que Pakkun puisse l'entendre :

"Tu comprendrais ma méfiance si tu avais vu quelqu'un qui t'es cher découpé en deux par une quinque..."

M'enfin vu les méthodes barbares pratiquées par le CCG cela ne m’étonnait pas. Quand il s'agissait de terroriser les goules ils étaient sans pitié devenant des barbares sans morale ni cœur. La goule étant partie il put ramasser son sac pour vérifier si rien n'était cabossé et rien ne l'était. Il avait bien fait de prendre un sac renforcé.

"Sûrement que je la comprendrais."

Dit Pakkun dans un murmure tout en repensant à ce qu'a dit la goule.

Puis il regarda son corps pour voir l'étendue de ses blessures a part deux trois coupures et la marque de la goule il n'avait rien. Il sortit rapidement du désinfectant et deux pansements pour les appliquer sur ses blessures puis il se dirigea vers sa moto attacha correctement son sac, enfila ses gants puis son casque, mit le moteur en route et rentra chez lui.

Fin !