Forum Tokyo ghoul, basé sur le manga original de Sui Ishida. Avatar du même type en 200*320. Personnage de l'anime interdit à prendre, nous demandons des personnage fictifs car aucun lien avec Ken Kaneki ne sera fait. Cela se passe également à Tokyo. Nous recherchons davantage de membres pour le groupe de la CCG. Il reste encore une place pour un top partenaire.
NOTRE PLAYLIST
1: HORIZON - MIYAVI 2: 「P ♢ S」PALE FLESH - FULL MEP 3: THE PRODIGY - THE DAY IS MY ENEMY 4: RIB - FORTY SEVEN (ヨンジュウナナ) 5: ENTROPY - [SOULS TEAM]
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Dans le sang
Gin & Xara
Je me souvenais d'être debout, près d'une fenêtre alors que le joueur fou venait d'essayer de me tuer. Je l'avait affronté et cette femme avait rie de moi. Elle s'était moquée de ma faiblesse. De mon manque d'expérience au combat. De mon incapacité à me battre pour tuer et surtout, pour tuer un monstre. C'était douloureux.
Pourtant, quand j'ouvris les yeux, ce n'était que du sang. Le carrelage était celui de ma morgue, mais il y avait tellement de sang, comme si quelqu'un, non comme si dix personne avaient été saigné. Et au coeur de ce bain de sang, c'était moi. Je le découvrais en me redressant. De morceaux de chair, des os et tant de rouge que même le plafond avait été sali.
Que c'était-il passé? Pourquoi étais-je dans ma morgue? Pourquoi tant de sang? Je ne comprenais pas, j'étais entrain d'affronter le joueur fou et là... Rien, un trou noir dans lequel une peur immense venait. Qu'avais-je fais? Je ne savais pas. Que c'était-il passé? Je l'ignorais. tout n'étais que noir et peur, tout était plongé dans le sang.
Je me levais, glissais sur le carrelage et me rattrapais à une table d'autopsie. Le dessus se trouvais une femme au visage écorché et aux tripes répandue. Ça avait été fait alors qu'elle était en vie. Les traces du sang me le disait, mais les marques... Je détournais les yeux et marchais prudemment vers mon bureau. Je n'arrivais pas à comprendre ce calme en moi, comme si je savais que la moindre expression me détruirait.
La porte s'ouvris difficilement, comme si quelqu'un la tenait à peine derrière. Un autre corps était à son pied, il la bloquait, mais je parviens quand même à entrer. L'homme qui avait le torse et le ventre ouvert s'était réfugier dans mon bureau. Je trouvais le téléphone et composait le seul numéro susceptible de m'aider.
-Décroche Gin... pitié décroche...
Il y eu un dé-clique et je ceux qu'elle venait de décrocher. Mes je ne pouvais articuler le moindre son alors que je fixais le corps que tenait encore la poignée. Je ne parvenais plus à garder ce calme, une vague de peur et de panique me submergea. Et avec elle, des larmes, des sanglots.
- A l'aide... Gin... je sais pas ce qu'il s'est passé... pitié viens... je suis à la morgue... viens...
Gin Nakagawa
Goule ▬ Kamakiri
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dans le sang
Elle avait profité de sa journée libre pour errer dans un musée, âme perdue qui au contact des oeuvres d'art semblait retrouver son chemin, sa place dans le monde. Dans ces moments-là, elle se souvenait pourquoi elle existait. La peinture avait le pouvoir de lui ré-insuffler cette chaleur qui s'échappait toujours, la laissant froide et creuse, mélancolique même. Les musées la reposait toujours, calmaient son esprit tourmenté pour la laisser paisible, presque heureuse - presque seulement, le bonheur ne semblait pas vraiment à sa portée. Ses cheveux roux cascadant dans son dos, elle avait flâné dans les larges couloirs, interrompant parfois sa lente marche pour observer une oeuvre qui lui paraissait plus puissante, plus profonde que les autres. De là, elle essayait de tirer l'inspiration pour ses masques ; observant les associations colorées, presque sentir la lumière qui traversait les tableaux pour venir s'échouer sur les personnages, sublimant leurs courbes et leurs teintes. Tout ça, rien qu'avec des pigments et un pinceau. L'art faisait partie de ces choses qu'elle aimait de manière inconditionnelle, Gin, plus encore que les humains auxquels elle vouait pourtant une fascination étrange. Eux aussi, ils étaient comme des œuvres. Fragiles. Éphémères. C'était pourquoi elle les aimait. Gin fut tirée de ses rêveries par la stridente sonnerie de son téléphone qui résonna dans la grande salle du musée. Un instant, elle ne comprit pas d'où cela pouvait venir, puis elle sortit finalement l'appareil de sa poche pour voir le numéro d'Aurora s'y afficher. Sans doute avait-elle de nouvelles informations à partager, mais cela rendait la rouquine, en ce jour de repos, presque indifférente. Elle se sentait si paisible. Elle décrocha enfin avec une voix calme, qui tranchait vivement avec la panique qui perçait dans la voix du médecin légiste.
- A l'aide... Gin... je sais pas ce qu'il s'est passé... pitié viens... je suis à la morgue... viens...
La rouquine fronça les sourcils. Une détresse certaine teintait la voix de la jeune femme, ce qui étonna Gin. Elle était si calme, quand elles s'étaient rencontrées. Elle avait l'air tellement douce, tellement censée. Pas le genre de personne capable de céder à la panique pour la moindre chose. Et ce contraste laissait pressentir que quelque chose de vraiment grave s'était passé.
- Aurora ? L'incompréhension perçait dans sa voix. Je, hm... oui, j'arrive. J'arrive tout de suite.
Elle avait raccroché de suite, quittant le musée d'un pas rapide, seulement parce qu'elle ne pouvait pas y courir. Gin, elle n'arrivait pas à réprimer l'inquiétude qui l'oppressait soudain sans qu'elle ne comprenne pourquoi. Aurora était son alliée, une alliée de choix au tempérament agréable et à la vie bien rangée. Elles s'étaient promises une certaine distance. Juste échanger des informations. Ne pas trop se mêler de la vie de l'autre. Pourtant, elle accourrait, sans vraiment hésiter. Elle avait l'air presque... terrifiée. Et puis surtout, pourquoi l'appeler elle ? Gin n'était pas sûre d'être la plus apte à l'aider. A moins que son problème ne concerne un combat, une autre goule, auquel cas la rouquine pourrait peut-être se battre à ses côtés. Et si c'était les colombes ? Gin n'avait pas envie de se mêler à un combat contre des inspecteurs, trop préoccupée par le fait de vivre cachée. Pourtant, ses jambes la guidait, elle ne réfléchissait presque pas, courant dans les rues. Ses semelles claquaient contre le trottoir, sa chevelure se balançait dans son dos alors qu'elle courait, courait pour combattre cette inquiétude irrationnelle qui perçait en son être.
Brusquement, elle avait ouvert la porte de la morgue et s'était engouffrée dans le bâtiment, claquant la porte derrière elle. Il aurait mieux valu entrer prudemment, mais elle n'avait pas vraiment réfléchi, guidée par un instinct presque animal qui lui hurlait de ne pas perdre de temps. Gin marchait lentement, essayant de réduire le bruit de ses pas sur le carrelage. Elle s'arrêta quand elle aperçu les premières gouttes de sang, fleurs d'un rouge vif qui tranchaient avec le carrelage d'un blanc immaculé. Inspire. Ce n'était pas l'odeur du sang d'Aurora. Son odeur, elle la sentait bien ici et là, traces laissées par ses habitudes à la morgue. Dans la pièce d'à côté, elle pouvait l'entendre respirer. La jeune femme semblait en vie. Mais la morgue était imprégnée de plusieurs odeurs qui se mêlaient, des odeurs de sang qui vrillaient le cerveau de Gin. Les relents métalliques gangrenaient l'air, ici, à lui en faire tourner la tête. La rouquine entra dans la pièce d'à côté. Du sang, encore du sang, des flaques, des mares, un océan cramoisi. Dedans baignaient encore des morceaux de chair, morceaux sanguinolents à l'odeur alléchante. C'était la preuve d'un massacre. Elle se détourna, entra dans une nouvelle pièce où se trouvait un nouveau cadavre, éventré, mais encore entier. Une expression de peur était gravée sur son visage figé par la mort. Aurora était là, sanglotante, l'air accablé par l'horreur qui l'entourait.
- Aurora ? Que... que s'est-il passé ?
Sa voix se voulait douce, pour ne pas la presser à répondre si elle ne voulait pas le faire. Pourtant, Gin avait besoin de savoir. Etait-elle la source de tout cela ? Elle imaginait mal le médecin légiste être à l'origine d'un tel massacre, cependant, au vu de son respect pour la vie humaine comme pour celle des goules. La rouquine avança doucement dans la pièce, tentant d'ignorer les effluves de la mort qui empoisonnaient l'air.
Aurora Igniss
Goule ▬ solitaire
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Dans le sang
Gin & Xara
Je posais le téléphone, le son de la tonalité qui m'informait que Gin avait raccroché après avoir promis de venir. Chaque bip me glaçait le sang, chaque larmes m'arrachaient aux mondes qui m'entourait. Du sang, tellement de sang, encore du sang. Ce rouge vermillon qui couvrait tout, de mon plus vieux souvenir à mon lieu de travail. ma vie entière était baignée dans ce mélange de vie et de mort qui empestait tel du poison. Ce mélange qui pourtant me tenait en vie.
Quelqu'un entra, je ne ceux qui, mais je ne bougeais plus, j'avais ôte mon masque et je sentis comme de la peinture séchée sur mon visage. Le cuire collait à ma peau, m'apprenant une chose qui me donna aussi-tôt la nausée. J'avais mangé quelqu'un de vivant, ce n'était jamais arrivé. Mais quand?
Gin ouvrit la porte, j'expirais lourdement avant de me laisser tomber sur ma chaise de bureau. J'avais peur et plus je réfléchissais moins je comprenais. Sa question très sensée ne m'aidait pas, pire je n'arrivais pas à y répondre. Me contentant de secouer la tête avant de voir que j'avais ma robe déchirée ici et là et des marques de cicatrices fraîche.
- J'affrontais le joueur fou. Je l'avais coincé, on se battait dans un immeuble. Il a commencé à tout détruire, tout s'effondrait puis j'étais au bord du vide. Puis plus rien! Je me souviens de rien! J'ai ouvert les yeux et je t'ai appelé. Gin, je comprends pas! Je savais pas qui appeler. Qui pouvait m'aider. Je me souviens de rien!
Ma voix tremblait, je faisais des gestes dans tous les sens, cherchant désespéramment à comprendre à me souvenir, mais je n'y arrivais pas. Je ne voulais pas croire que c'était moi qui avait tué, mais le sang sur mon visage, sur mes mains. Je dévisageais mon masque avant de le jeter en m'étranglant dans mes sanglots. Que c'était-il passé? Qui était cette silhouette, cette voix?
Je ne pouvais même pas dire que le combat avait été fini. J'avais des cicatrices qui étaient apparue comme si je m'étais battue encore contre quelqu'un d'aussi fort que moi. Pas plus, car sinon je ne serais pas chez moi, mais autant. Et pourtant rien, aucun souvenir.
Un rire me parviens, comme venant de la pièce d'accoté, pourtant Gin ne semblait pas l'entendre. Comme cette fois là dans le zoo. Ce rire que j'étais la seule à l'entendre.
Gin Nakagawa
Goule ▬ Kamakiri
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dans le sang
Quand Gin s'était avancée dans la pièce, Aurora s'était affaissée sur la chaise de bureau, comme une poupée de chiffon. Elle avait l'air si fragile, aux yeux de la rouquine. Tellement perdue. Elle avait l'air exténuée, vidée de toute son énergie par sa macabre découverte. Ou par le massacre qu'elle avait commis ? Gin essayait de réfuter cette hypothèse, qui pourtant était la plus plausible. Elle était douce, si douce. Etait-elle vraiment capable de perpétrer un tel carnage ? De tuer, sans ciller, autant d'humains, d'humains si frêles ? C'était son respect pour l'humanité, qui d'abord avait séduit Gin, l'avait poussée à lui proposer cette alliance contre le joueur.
- J'affrontais le joueur fou. Je l'avais coincé, on se battait dans un immeuble. Il a commencé à tout détruire, tout s'effondrait puis j'étais au bord du vide. Puis plus rien ! Je me souviens de rien ! J'ai ouvert les yeux et je t'ai appelée. Gin, je comprends pas ! Je savais pas qui appeler. Qui pouvait m'aider. Je me souviens de rien !
Elle parlait vite, s'emmêlait les pinceaux, comprenait à peine ces mots qui franchissaient ses lèvres. Bien vite, la rouquine réalisa qu'elle n'en savait pas beaucoup plus qu'elle. Et sur ses mains, sur son visage, il y avait du sang, tellement de sang, le même qui teintait le sol d'un rouge carmin. Quel gâchis. Elle avait jeté son masque au sol, Aurora, comme dégoûtée par elle-même, et surtout, par ce qu'elle représentait désormais. Une goule, comme toutes les autres. De longs sanglots agitaient tout son corps, qui semblait d'autant plus fragile. Gin essayait de réfléchir, mais ses pensées s'emmêlaient, parce qu'elle voyait là en la jeune femme celle qu'elle avait été après sa première crise de folie. Sauf qu'elle n'avait personne à appeler, Gin. Elle s'en souvenait encore, de cette impression de sortir la tête de l'eau, de respirer à nouveau. Quand elle avait repris le contrôle sur son corps, elle avait été consciente de tout, de l'air qui entrait et sortait de ses poumons, de ses cheveux qui caressaient son cou, de son coeur qui tambourinait dans sa poitrine. Son corps, toujours le même, mais comme un nouvel écrin, comme si elle le redécouvrait, comme si elle ne l'avait jamais vraiment senti. Puis dans son esprit, la confusion, l'incompréhension. Le trou noir. Lentement, elle avait compris ce qu'il se passait, pendant ces longs vides qui crevaient ses journées. La reine de coeur.
- Respire. Inspire, expire. Ne paniquons pas, d'accord ?
Sa voix se voulait calmer malgré son incompréhension grandissante, et la dérangeante impression qu'Aurora, comme elle, sombrait dans la folie. Pourtant, elle n'était pas cannibale, rien ne la prédisposait à perdre la tête ainsi, à devenir comme elle. Peut-être qu'elle ne mangeait pas assez ? Le manque de nourriture aussi avait un effet nocif sur les goules et leur santé mentale. Elle en avait déjà vu, Gin, des goules qui se refusaient à manger les humains, et qui finissaient par perdre la tête au point de perpétrer des massacres sans même s'en rendre compte. Il aurait été plus simple de manger un seul humain pour calmer la faim. En attendant, il était inutile de rester plantées là, à attendre que quelque chose se passe, que la révélation arrive. Il fallait nettoyer tout ça avant que la CCG n'arrive, n'apporte des corps à autopsier ou ne vienne récupérer des dossiers. Gin se sentait mal à l'aise dans ce lieu tellement différent de ceux qu'elle avait l'habitude de fréquenter. Ici, elle se sentait plus proche des colombes qu'elle ne l'avait jamais été, à deux doigts de se faire surprendre, capturer. Face à une telle tuerie, un inspecteur n'hésiterait pas, et les abattrait immédiatement. La rouquine tentait de se rassurer en se disant qu'ils n'enverraient pas un inspecteur spécial récupérer des dossiers, mais plutôt un sous-fifre, un bleu, pas vraiment entraîné, et certainement pas préparé à faire face à une goule comme elle. Une goule de feu.
- Aurora ? Il n'y a pas un endroit pour faire disparaitre les corps, ici ? Et puis des serpillières, enfin, de quoi... effacer les traces.
Sa voix était douce parce qu'elle ne voulait pas la brusquer. Pourtant, Gin voulait faire disparaître au plus vite les traces de la tuerie, parce qu'elle sentait presque les yeux des morts dans sa nuque, qui la fixaient, l'accusaient. Il y avait aussi l'odeur du sang qui lui faisait tourner la tête, et surtout, surtout, les relents de chair, tellement alléchants. Mais elle ne voulait pas céder. Ne pas manger d'humains. Alors Gin, elle voulait effacer les preuves, pour faire disparaître avec elles toute tentation malsaine qui faisait resurgir ses instincts les plus primaires.
Aurora Igniss
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Dans le sang
Gin & Xara
Seule, voilà ce que j'étais seule et perdue. Tellement perdue face à autant de sang. Ce sang si rouge, ce sang si brillant. Il n'y avait que sa devant mes yeux du sang, encore et encore du sang. Une cascade écarlate. Comme si rien d'autre ne comptait. Comme si seul le sang existait. Ce sang!
La voix de Gin me ramena sur terre, dans mon petit bureau. Le rire qui m'avait porté jusqu'à ne voir plus que le sang, semblait se taire et s'effacer, comme un mauvais cauchemar. Pourtant c'était là, pulsant sous ma peau, brûlant et douloureux. Respirer! J'inspirais, essayant de trouver le calme alors que je tremblais de tout mon être. Je tremblais d'un froid impossible. Et pourtant, il était à, me glaçant les os. La peur, voilà ce qu'était ce froid horrible. Une peur profonde et grandissante.
Rapidement, très rapidement, je parviens à me calmer, comme si quelque chose en moi me hurlait de ne pas continuer cette panique inutile. Je devais reprendre mon sérieux, nettoyer tout ça avant que quelqu'un ne vienne. Je devais le faire et Gin allait m'aider, il fallait ce dépêcher. Alors pourquoi ne parvenais-je pas à bouger? Pourquoi restais-je assise à trembler?
" T'es faible!"
Les mots me frappèrent tel un couteau. J'ouvrais de grands yeux vers la porte, mais rien, il n'y avait pourtant personne. Un rire me vient, je retenais mon souffle avant de voir une forme, une silhouette. Pourtant Gin me regardait moi, mais il y avait quelqu'un! Je voyais cette ombre quand tout s'arrêta. Le noir, à nouveau....
Assise sur cette foutue chaise, je sentais encore les tremblements alors que cette goule me fixait. Je penchais la tête avant de me lever doucement. Faim, n'avais-je pourtant pas assez manger? Étrange, c'était comme si mon appétit ne pouvait être rassasier.
"- Intéressant... Je tournais doucement mon regard vers Gin Qu'est-ce que tu fous là? T'es pas capable de chasser toute seule?
Etait-elle une pique assiette? J'espérais que non, car clairement je pouvais le sentir. Face à elle je ne tiendrais pas une seconde. Sa force était bien présente comme un parfum qui colle à la peau et qui ne peu être caché. Et franchement, moins je l'humais mieux je me portais. J'avais déjà eu trop de mal face à ce p'tit joueur de seconde zone. C'était une honte d'avoir été blessé pour si peu. Alors face à cette goule?
Je passais à coté d'elle, la fixant du coin de l'oeil avec colère avant d'aller me trouver un truc à manger. Le corps appuyé contre la porte était parfait. J'en salivais déjà avant de m'agenouiller pour l'attirer vers moi et le mordre au cou. Cette partie musclée où il n'y a pas trop d'os.
Gin Nakagawa
Goule ▬ Kamakiri
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dans le sang
Aurora ne semblait pas comprendre ce que Gin disait, tremblotante et terrifiée par l'odieuse scène qui s'offrait à leurs yeux. La rouquine attendait que le médecin légiste réagisse, se calme, ne voulant pas la presser. Mais elles ne pouvaient pas attendre ainsi, que quelqu'un vienne les trouver, qu'un inspecteur pousse la porte de la morgue pour tomber sur ce carnage. Si elle n'était pas prête à se ressaisir, alors Gin s'en irait, parce qu'elle n'avait aucunement envie de tomber parce qu'elle était incapable de se remettre d'un massacre qu'elle avait elle-même perpétré. Elle avait vraiment pitié d'Aurora, vraiment envie de lui tendre la main pour l'aider, mais si elle n'arrivait à rien, il était inutile qu'elle attende ici que la CCG vienne les cueillir. Gin, elle ne comptait pas tomber pour une chose aussi stupide. Et puis le médecin légiste avait elle-même demandé à ce que leur alliance ne concerne que les informations qu'elles possédaient. C'était elle qui disait qu'elle ne quitterait pas son travail pour lui venir en aide. Et surtout, elle semblait aux prises avec une folie naissante, et Gin ne pouvait rien contre ça. Elle n'était même pas capable de gérer sa propre démence, alors elle ne pourrait sans doute rien faire pour aider Aurora dans une telle situation. Les bras croisés sur sa poitrine, elle attendait une réponse de la jeune femme, attendait qu'elle ravale ses larmes pour effacer les traces de sa tuerie. Mais elle ne faisait rien, et semblait totalement terrorisée par des voix imaginaires et des ombres qui dansaient devant ses yeux, démons qu'elle seule pouvait voir. Et Gin, elle comprenait parfaitement ce qu'elle devait ressentir, pourtant, elle ne pouvait rien faire pour elle. C'était sa volonté à elle qui était mise à l'épreuve. C'était contre ses monstres qu'elle devait se battre. Et la rouquine ne pouvait pas s'immiscer dans ce combat.
- Intéressant... Qu'est-ce que tu fous là ? T'es pas capable de chasser toute seule ?
Gin arqua un sourcil, avant d'éclater d'un rire franc. Plus de larme, plus de tremblement. Un timbre de voix totalement différent. Elle n'était plus face à Aurora, mais à l'autre fille. Elle en avait rencontré, des goules comme ça, chez les kamakiri. Des goules dont la folie produisait une personnalité totalement différente. Deux esprits dans un même corps. Souvent, l'une des deux dominait, et l'autre ne prenait le dessus que dans les moments difficiles, quand il fallait chasser, manger, peu importe. Thanatos, au moins, ne prenait jamais le contrôle de son corps à elle. Qu'elle soit Gin ou la reine de cœur, elle était au fond toujours la même personne. Or, elle avait en face d'elle une personne qu'elle ne connaissait pas. A la jugeote douteuse, apparemment. Gin n'avait rien à faire des morceaux d'humains qui gisaient là, pauvres proies impitoyablement massacrées plus pour le jeu que pour servir de repas. Non, Gin n'avait rien à faire de ces pauvres proies. Les charognards, elle les trouvait plutôt amusants, ces goules qui venaient manger les restes des autres, à cause de leur incapacité à chasser, le plus souvent. Mais Gin, elle ne mangeait pas d'humains, elle ne mangeait que des goules, ainsi pour elle, la seule proie potentielle était Aurora. Ou plutôt, cette nouvelle fille. Mais sa lucidité était telle qu'elle ne s'attaquerait certainement pas à celle avec qui elle avait conclu une alliance, aussi méprisante que puisse être sa deuxième personnalité.
- Ici, la seule proie pour quelqu'un comme moi, c'est toi.
Elle traversa la pièce avec une certaine nonchalance, sans quitter la rouquine des yeux, pour aller mordre dans le cou du cadavre à l'entrée de la pièce. Eurk. L'odeur enivrante de la chair froide l’écœurait presque, désormais, trop présente et trop forte, trop différente de ces proies qu'elle mangeait d'habitude. Gin ne chassait que les forts. Les faibles humains ne présentaient aucun intérêt alimentaire à ses yeux. Pourquoi manger simplement pour rester en vie quand il existe une nourriture qui rend plus fort ? Les goules, les humains... Les uns n'avaient pas plus le droit de vivre que les autres, au final, peu importe ce que certaines goules trop narcissiques pouvaient bien croire.
- Il semblerait que tu n'as pas besoin de mon aide, finalement, ajouta-t-elle. J'imagine donc que je peux y aller.
Du bout du pied, elle poussa le cadavre qui gênait l'ouverture de la porte pour rejoindre l'autre pièce jonchée de cadavre. Immonde. Elle se retourna vers la jeune femme, et balança, à travers la porte ouverte :
- Ah oui, toi, l'autre fille. Je peux savoir comment tu t'appelles ?