prénom+nom
Reyn ASAHINA rappelant une sonorité proche de "Rain" qui veut dire "pluie" en anglais.
age
Dix-neuf printemps même si par apparence elle en fait seize.
métier/occupation
Etudiante en médecine de première année donnant de la nourriture aux chats de gouttière à ses heures perdues.
Orientation sexuelle
Hétérosexuelle.
situation financière
Auparavant aisée mais est devenue assez correcte.
situation amoureuse
Célibataire depuis toujours.
arrondissement
7ème arrondissement ▬ Itabashi
« The world is crying...but not me it seems... »
(Le monde pleure...mais pas moi on dirait...)
Assise sur un banc dans un parc sous l'ombre d'un chêne , une ombrelle féminine posée à côté de celui-ci , une jeune fille paraissait avoir la tête dans les nuages tout en scrutant l'horizon qui la séparait de l'agitation de la ville. Elle respirait paisiblement en faisant face au vent qui soufflait en emportant quelques unes de ses mèches de cheveux avec lui. Ses mains , étrangement recouvertes de bandages de manière joliment enroulés autour , étaient posées sur ses jambes aux collants noirs.
Un clignement des yeux , puis un autre. Comme pour commencer à se dire pourquoi elle était ici , sous cet arbre , sur ce banc. Dans son regard voguait un océan sans lueur mais sans qu'on le remarque rempli d'une certaine nostalgie.
« ... »
Un autre clignement en tournant ce regard vide vers les bandages qu'elle portait en les inspectant sous toutes les coutures comme pour chercher quelque chose qui n'allait pas. Puis elle soupira dans un souffle lourd et blasé.
« Comment en suis-je arrivée là déjà ?... »
~~~~~~
• Point de vue Reyn.« ...quoi...es-tu...? »
«...toi...qui...aurait...dût... »
« C'est toi qui aurait dût mourir ! »
« Meurs ! »
« Disparais ! »
« Rends-moi...Rends-moi ce que tu nous as volé ! »
*Une femme était effondrée sur le sol. Où était-ce déjà ? Ah oui... La maison... J'avais , je crois quinze ans ou seize ans. J'étais déjà atteinte , n'est-ce pas ?...*
Un homme d'un âge moyen se tenait derrière elle en me regardant d'un air...terrifié. Pourquoi ? Pourquoi me regarder d'une telle façon ?...
« Où est-elle...? »* "elle" ? Qui ? *
Je ne comprenais pas à ce moment mais cela devenait de plus en plus clair. Mes bandages étaient déchirés et sales , des égratignures recouvraient presque tout mon corps. Derrière moi , la porte principale était grande ouverte et une traînée de sang me suivait jusqu'à mes pieds.
Que s'est-il passé ? Je me rappelle pas. Quelqu'un m'avait agressé ? Ou...Je ne sais pas. Que dois-je faire ? Mère et Père me dévisageaient. Ai-je fait une bêtise ?...
N'attendant sûrement aucune réponse de ma part , Mère continua à parler avec une voix tremblante et cassante.
« Ma fille...Où est ta sœur...?! * Une sœur ?... Quoi ?...» *
Tout était flou à ce moment mais des bribes de mémoire commençaient à me venir peu à peu à l'esprit , trop rapides pour un œil humain hélas.
Une école primaire. Deux jeunes filles. Une ruelle puis plus rien.
Tournant ma tête lentement en tenant un de mes bras rouges pour ma peau blanche vers la porte d'entrée , je prononçais faiblement quelque chose.
« ...Hotaru ?...»
C'était donc ça. Ah. Je comprenais enfin ce qui se passait. Mes parents me soupçonnaient de mettre débarrassée d'elle. Peu importe la raison , je voyais Mère se lever à la hâte pour prendre le téléphone et composer un numéro à trois chiffres.
C'est la fin , n'est-ce pas ? Qui va venir ? La police ? Je vais aller en prison ?
Malheureusement j'avais tort. Une camionnette blanche peinte d'un symbole inconnu à mes yeux était arrivée en faisant sortir deux hommes en blouse blanche de son contenu. Ils rentrèrent dans la maison pour une seule et unique raison : pour me "réquisitionner" , reprendre le jouet obsolète , défectueux. Je ne voyais aucun intérêt d'opposer une quelconque résistance alors je les ai laissé m'emmener.
L'hôpital psychiatrique m'avait attrapé. Ils me gardèrent sans aucune raison valable pendant un nombre incalculable d'années mais je dirais environ deux ou trois ans vu mon âge même si je n'en étais plus très sûre moi-même. Ils devaient sûrement essayer de résoudre l'affaire de la disparition de Hotaru.
La dernière fois que j'y étais , on m'a interrogé au moment où quelques pistes avaient été rassemblées puis on m'a laissé sortir faute de preuves , quelle ironie.
Je me suis donc retrouvée dans Tokyo dans l'arrondissement d'Itabashi avec la nouvelle que ma famille m'avait déshérité de ce que je devais avoir à un certain âge alors je devinais qu'ils ne voulaient plus me revoir de sitôt après ce que j'ai soi-disant fait. Je prenais des jobs rapides et courts pour pouvoir payer le prix de ma nouvelle vie , avoir un appartement , pouvoir aller à l'université...
« ...but i wasn't crying. »
(...mais je ne pleurais pas.)
~~~~~~
Elle soupira encore une fois en fermant les yeux pendant un court instant avant de se lever du banc en prenant son ombrelle au passage et prit congés de son moment de solitude en se dirigeant vers le portail de sortie d'un pas raffiné en regardant une dernière fois le chêne qui lui servit de parasol.