avatar -  Hatsune Miku - Vocaloid

Tout commença par une soirée d'hiver. Je me souvenais, qu'il faisait si froid ce soir là. Mon père ou ma mère, je ne sais plus lequel, tenait ma petite main avant de me prendre dans ses bras pour courir. Pourquoi fallait-il courir? Je ne comprenais pas, j'étais si jeune, si effrayée, mais ils couraient en me portant, me cachant de leur bras. Rapidement ils montèrent des marches, allant vers un temple. Ce fut là que je grandis. Les portes en bois rouges cachaient déjà un des notre. Un être comme moi... Cet homme me prit dans ses bras avant de rassurer mes parents qu'il ne m'arriverait rien.

Puis il ferma la porte. Les empêchant d'entrer, les condamnent à une mort certaine. Un écho résonna, me faisant pleurer alors que la voix de ma mère se gravait en un hurlement déchiré. La nuit je me réveille encore en entendant ce cris, il résonne en moi pour qu'à jamais je me souvienne.

Quand j'étais petite, je ne comprenais pas pourquoi ni en quoi j'étais différente des autres. Avec mon nouveau père, je mangeais loin de regard. Il m'apprit à cacher mon vrai visage, à contrôler ma faim pour ne pas montrer mes yeux. Bien que ce fut difficile, il parvient à me faire ressembler à un être humain. Je ne comprenais pas pourquoi, parce que je ne voyais toujours pas ma différence.

Imputé sur ce savoir, je me mis à étudier la médecine. Je voulais voir, comprendre et savoir. Ce besoin en devient une obsession, une question de survie pour oublier la voix de ma mère. Pour ne plus jamais l'entendre. J'en fus tellement aveuglé, que durant plusieurs semaines je ne mangeais plus rien d'autre que les livres. C'était stupide de ne plus écouter ma faim, de l'ignorer au point de finir par tuer. Pourtant, je trouvais cela tellement amusant. J'avais oublié qui j'étais et je m'étais prise pour une humaine, vivant comme eux, bougeant comme eux. C'était pathétique. J'étais pitoyable de ne penser plus qu'à manger... Je ne voulais pas tuer, je ne pouvais pas!

Je me trouvais pathétique à manger le corps d'un homme qui s'était pendu deux jours plutôt. Le sang avait coagulé, il en était pâteux sur ma langue, alors que sa chaire n'avait plus la même saveur. Je trouvais cela portant tellement bon, peut-être parce que je n'avais plus rien avalé depuis un mois? C'était ridicule de ma nourrir d'une chaire sur le point de pourrir, pourtant j'y pris gout.

Il était, pour moi, interdit de tuer un humain. Cet créature fragile et merveilleuse que je voulais étudier à ma manière. Ces êtres auto-destructeurs...

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