Forum Tokyo ghoul, basé sur le manga original de Sui Ishida. Avatar du même type en 200*320. Personnage de l'anime interdit à prendre, nous demandons des personnage fictifs car aucun lien avec Ken Kaneki ne sera fait. Cela se passe également à Tokyo. Nous recherchons davantage de membres pour le groupe de la CCG. Il reste encore une place pour un top partenaire.
NOTRE PLAYLIST
1: HORIZON - MIYAVI 2: 「P ♢ S」PALE FLESH - FULL MEP 3: THE PRODIGY - THE DAY IS MY ENEMY 4: RIB - FORTY SEVEN (ヨンジュウナナ) 5: ENTROPY - [SOULS TEAM]
Anna leva les yeux en direction de la ruelle qui s’étalait droit devant elle. Son cœur palpitait à tout rompre, elle resserra ses menus bras sur le livre de contes qu’elle tenait contre elle. Il était son dernier soutien, son seul ami dans ce marasme d’ennuis qu’elle pressentait venir de loin. Sa gorge était sèche, elle aurait voulu pleurer pourtant. Mais non, elle ne devait pas, elle ne devait plus. Anna s’était promis de ne plus pleurer tant qu’elle ne reverrait pas ses parents. A ce moment-là, seulement, sa carapace, forgée aux élixirs de ses peurs, pourrait se fissurer. A ce moment-là, seulement.
PAS AVANT.
Pourtant, il lui fallait bien admettre qu’elle était dans de ‘beaux’ draps. Elle reconnaissait son tort, avoir voulu semer ses ‘gardes du corps’ – qu’elle voyait davantage comme des chiens de gardes, d’ailleurs – afin de terminer sa balade quotidienne en paix, sans avoir l’odieuse impression d’être observée au moindre de ses pas. Elle était persuadée qu’à l’angle de la rue, elle retomberait sur l’allée principale qui menait jusqu’à chez Mary. Sauf que non, elle s’était trompée. Et maintenant, elle ne savait plus où aller.
FRISSONS.
Elle esquissa un mouvement de tête vers la foule mais ravisa bien vite ses questionnements. Elle ne parlait pas un mot de japonais cohérent – bon, certes, Allen tâchait de l’instruire autant que faire se peut, mais son savoir restait encore bien trop limiter pour construire ne serait-ce qu’une phrase correcte et compréhensible. Elle n’avait même pas les bases. Pathétique. Pourtant, elle ne broncha pas. L’adolescente se dit que, peut-être, en traversant ladite ruelle qui l’effrayait tout de même un peu, elle pourrait retrouver son chemin. Car Anna était comme ça, pleine d’espoir envers la suite de la vie, peu importait dans quelle galère elle était embarquée.
NAÏVE.
Elle avança de quelques pas avant de trébucher, venant ainsi dire bonjour à l’asphalte souillé. Ses bras tenant son livre, elle n’avait même pas eu le temps d’avoir le réflexe de se protéger de sa chute stupide. Et maintenant, le sang coule de ses égratignures.
APPÉTISSANTE.
Mary Austen
Messages : 32 Date d'inscription : 30/10/2015 Age : 29
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TIGERS IN DISGUISE
Elle est en retard. Sa précieuse, précieuse petite Anna.
Mary tourna la tête vers la vieille horloge ramenée d'Angleterre qui agrémentait le vestibule de sa demeure. Le temps était écoulé. Et Anna n'était toujours pas rentré. Un fin sourire se dessina sur les lèvres de la jeune femme. Oh, douce petite créature qui tentait de gratter la surface du verre de son éprouvette pour en regagner le bord. Elle était si mignonne à essayer. Mary ne pouvait pas résister, dans ces conditions, à la laisser continuer d'essayer. Mais il y avait un temps pour tout, et actuellement ce n'était pas le moment de jouer. La goule était consciente que sa protégée – à moins qu'on ne doive l’appeler victime ? – était appétissante. Trop pour être laissé si longtemps sans surveillance. Certains de ses confrères dans les environs risquaient de passer outre la marque de propriété qu'elle avait apposé à l'aide de ses crocs dans la base de la nuque d'Anna. Oh, trois fois rien ! Juste une petite morsure, une marque indélébile de ses crocs. Une manière de préciser que c'était “chasse gardée”. Mais malheureusement, les goules sont parfois stupides. Ou trop téméraires et elles aiment convoiter ce qui appartient à autrui. Sur ce point, elles sont très semblables aux humains.
La jeune femme fit claquer sa langue alors qu'elle empoignait son long manteau. Oui. Elle venait de décider qu'elle irait la chercher. La pauvre devait avoir peur en plus, enfant perdue dans cette ville qu'elle connaissait si mal. Mary gloussa rien qu'à imaginer son visage se décomposant à mesure qu'elle avançait sans reconnaître les rues, ses pupilles se dilater sous l'angoisse et son délicieux petit cœur palpiter comme jamais. Elle en saliverait presque si elle n'était pas si bien éduquée.
Claquant les portes derrière elle et prévenant ses domestiques qu'elle rentrerait plus tard – exigeant au passage qu'on prépare un repas pour Anna pour lorsqu'elles seraient de retour – Mary s'engagea dans les allées. Elle huma discrètement l'air et sauta lestement sur un toit pour prendre une vue d'ensemble, légère comme une plume et agile comme si elle était fille d’Éole. Son regard balaya les environs. « Alors, mon ange perdu, ou te caches-tu ? »
Elles avaient bien le temps pour un dernier jeu de cache-cache avant de rentrer à la maison après tout.
Akira Yuki
Goule ▬ Kyoukou
Messages : 521 Date d'inscription : 18/08/2014 Age : 24
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TIGERS IN DISGUISE
Il avait tant attendu, des heures durant devant cette somptueuse maison. Le jour commençait à décliner et il commençait à perdre patience. Quand allait-elle enfin sortir ? Il ne voulait pas risquer sa vie à entrer dans la demeure mais si besoin fut alors il le ferait. Son intention était bien trop importante pour la prendre à la légère.
Miyuki.
Il l'aimait. Elle l'aimait. Ils n'eurent pas le temps de se le dire qu'elle fut tuée pour 'complicité avec une goule'. En une fraction de seconde, ses derniers mois de bonheur s'étaient brisés. Le temps s'arrêta quelques instants avant qu'il ne déchire tout sur son passage. Lui avait été malheureux dans sa famille : la mort de sa mère, les abus de son père, et ainsi de suite. Elle avait été victime d'elle. Cette folle aux attraits mystérieux ; sa renommée se faisait dans tout le pays. Une très dangereuse psychopathe à ne jamais approcher sous aucun prétexte. On dit d'elle qu'elle a tué des centaines d'humains, et que parfois même elle les achète puis se nourrit d'eux en prenant le soin de les laisser en vie pour les faire souffrir. Nombreuses sont les atrocités accolées à son terrible nom : Mary Austen.
Miyuki s'était enfuie par un miracle presque déconcertant et était entre-autre parvenue à revenir à une vie normale. Bien évidemment, sa vie fut chamboulée par sa rencontre avec Akira ; et cette personne-même marqua son coeur. Il l'avait vue déchirée sous ses yeux, criant, hurlant, le sang qui giclait sur son visage. Elle qui était enfin parvenue à un semblant de bonheur, sa vie fut réduite par sa propre espèce. Mais une question demeure : serait-elle restée en vie auprès de Mary...?
Soudain, le moment tant attendu arriva : une jeune fille blonde, petite & frêle sortit de la demeure et se dirigea vers la sortie, accompagnée de gardes. « Se débarrasser d'eux sera une tâche facile » se rassura-t-il. C'est alors qu'il entreprit de la suivre à la trace, attendant qu'elle s'éloigne suffisamment de chez sa maîtresse. Il se fit discret : il portait sur lui son masque, ainsi qu'une perruque pour cacher sa flamboyante chevelure.
En effet, tuer les gardes ne fut guère compliqué ; à tout de rôle, tous tombèrent en silence, sans que la jeune fille ne le remarque. Puis elle tomba. L'odeur du sang enivra son esprit et ses yeux se mirent à briller. Dorénavant il était assez proche pour distinguer son visage d'enfant, sa chevelure blonde enfantine, son regard innocent. Non. Il ne fallait pas qu'il tombe sous le joug des sentiments. Il devait venger Miyuki. Il devait lui prendre ce qui lui tenait à coeur pour lui faire du mal, comme elle avait fait souffrir son amie. Mary allait payer le prix de ses actions.
Sortant de sa cachette, il se dirigea vers la fillette, l'air déterminé. Personne ne l'arrêtera cette fois-ci. Pas même Mary. La vengeance était de son côté.
Le souffle court, la peur au ventre, Anna voulait tout de même paraître forte, avancer. Il le fallait, elle le devait. Bien qu’elle soit dans une mauvaise passe, tout ceci n’était que passager, elle en était persuadée. De toutes les manières, il ne pouvait en être autrement. Anna ne serait pas prise au piège éternellement dans cette toile, dans cet endroit gluant de malice, de pêchés capitaux ainsi que tout ce qui pouvait s’en rapprocher. Anna devait être forte, c’était désormais sa raison d’être. Une façon pour elle d’avancer, de s’approprier les spécificités d’une vie qu’elle n’aurait jamais imaginé côtoyer un jour. Et peut-être même s’y habituée, un jour.
ILLUSIONNÉE.
Elle ne se rend pas compte immédiatement, cette petite poupée bercée par un cercueil pour avenir, qu’elle est en danger. Derrière elle, une ombre. Derrière elle, un prédateur. Derrière elle… Le déguisement inimitable de sa crédulité. Car ses beaux yeux verts, presque luisants dans cette pénombre à demi-présente, ne comprennent pas qu’elle est plus que jamais l’incarnation de la proie, perdue en territoire de loups s’affrontant pour les faveurs de sa vivante carcasse.
MISÉRABLE.
Elle n’ose pas vraiment adresser la parole à cette personne. Cependant, Anna se bat réellement contre sa propre réaction. Non, elle ne doit pas juger, elle ne doit pas avoir peur. Il faut qu’elle s’abstienne d’être trop réservée car cela rimerait avec un enfermement définitif au cœur de sa soumission à Mary. Hors, même si la goule ne l’a jamais mal traitée jusqu’à présent, elle apprécierait grandement ne pas avoir à rester éternellement sous son joug malsain. Et pour cela, sortir de sa cage était encore le meilleur moyen de procéder. Ça et créer des contacts, bien sûr. Qui sait si cela pourrait lui être bénéfique, sous peu ?
FOUTAISES !
Oh, mais cela, Anna ne le voit pas. Pas encore. Peut-être un jour ? Qui pouvait le dire, au fond ? « Euh… Sumi… ma… sen ? ». Excusez-moi. Pauvre petite chose qui souhaites aider si fort alors qu’elle ne sait même pas construire une phrase grammaticalement correcte en japonais. Pauvre petit oisillon promis à un si cruel destin. La vie s’amuse décidément comme elle peut.
Mary Austen
Messages : 32 Date d'inscription : 30/10/2015 Age : 29
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On aurait dit un ange. Un ange cachant un démon certes, mais quand Mary marchait – volait serait un terme plus juste même, voir dansait carrément – sur les toits, sautant d'un rebord à l'autre avec une élégance et une souplesse délicate, sans le moindre mouvement superflu, on aurait pu la prendre pour une créature bénie des Dieux eux-mêmes. Ses cheveux blonds clairs encadraient son visage souriant alors qu'elle chantonnait à voix basse et se balançait de gauche à droite, comme une enfant.
Mary était un être à fois immensément complexe et très simple en fin de compte. On ne pouvait jamais prévoir ses actions, on ne pouvait jamais prétendre connaître cette femme, car elle n'avait absolument aucunes limites. Elle ne se refusait rien et la moral était un concept surfait auquel elle n’adhérait guère. Les remords ? Il n'était même pas certain qu'elle en ai jamais éprouvé au cours de son existence. Et pourtant, malgré tout cela, malgré ses manigances et son jeu d'échecs à échelle humaine, Mary n'était pas si compliqué. Du moment qu'on se souvenait d'une chose, une seule ; elle détestait s'ennuyer. L'héritière Austen faisait toujours tout dans un but précis : se divertir. Elle qui avait l'habitude de contrôler chaque chose adorait l'imprévu et cette faculté qu'on les humains de se rebeller parfois contre la fatalité et d'agir de manière absurde, simplement par principe ou instinct de survie.
Anna était le jouet le plus divertissant qu'elle avait sous la main. Et elle savait, oh oui elle savait, que les rumeurs sur sa “prisonnière” et sa chaire si parfaite avaient déjà fait trois fois le tour de Tokyo. Normal ; c'était Mary elle-même qui les avait provoqué. Anna allait, par sa simple existence, attirer tout un tas d'individus différents dans leur entourage. Des qui voudront sauver la petite princesse retenue par le méchant dragon cannibale, des qui rêvent chaque nuit de planter leurs crocs dans son épaule pour la goûter à leur tour ou d'autres s'imaginant qu'ils pourront atteindre Mary à travers la jeune humaine. Certes, perdre Anna serait fâcheux. Mais soyons réalistes ; elle n'était pas une faiblesse de la goule pour autant.
C'est pourquoi, lorsque Mary l'eut retrouvé – ce ne fut pas difficile, elle connaissait son parfum par cœur. Surtout que cette maladroite enfant s'était blessé et l'odeur enivrante de son sang était repérable à trois kilomètres à la ronde – elle n'intervint pas tout de suite. Non. Parce qu'elle avait également repéré la personne qui s'approchait de sa protégée et à qui cette dernière faisait désormais face. Akira Yuki. Tiens donc, il y avait longtemps. « Voilà qui devient intéressant. » sourit Mary en s'asseyant sur le bord de son toit pour profiter du spectacle sans se faire connaître.
Akira ne faisait pas le poids contre elle – pas encore. Le temps qu'il lève son bras pour tuer Anna, elle aurait le temps d'intervenir. Mais quelque chose disait à Mary qu'il n'irait pas lui-même au bout de son geste. Et Mary avait toujours raison.