Forum Tokyo ghoul, basé sur le manga original de Sui Ishida. Avatar du même type en 200*320. Personnage de l'anime interdit à prendre, nous demandons des personnage fictifs car aucun lien avec Ken Kaneki ne sera fait. Cela se passe également à Tokyo. Nous recherchons davantage de membres pour le groupe de la CCG. Il reste encore une place pour un top partenaire.
NOTRE PLAYLIST
1: HORIZON - MIYAVI 2: 「P ♢ S」PALE FLESH - FULL MEP 3: THE PRODIGY - THE DAY IS MY ENEMY 4: RIB - FORTY SEVEN (ヨンジュウナナ) 5: ENTROPY - [SOULS TEAM]
Messages : 352 Date d'inscription : 29/11/2015 Age : 26 Localisation : oh, jamais bien loin.
Informations arrondissement: le treizième ✱ nakano. Groupe: kamakiri. Rang: SS
star cemetery
Dans son sac à dos, Gin transportait toujours ses petits carnets abîmés par le temps, la pluie et les mauvais traitements. Dans ces carnets, elle consignait toutes les belles choses qui venaient à sa rencontre. Les choses moins belles, aussi. Cela représentait des pages et des pages couvertes de dessins faits au crayon à papier, au stylo bille, ou peu importe ce qui lui passait sous la main. Ces carnets, elle les chérissait comme des trésors ; ils étaient au fond les seuls choses auxquelles elle vouait un attachement sentimental. Gin, elle n'était pas du genre sentimentale, parce qu'elle n'avait pas véritablement de souvenirs auxquels se raccrocher désespérément, comme à des phares dans la nuit, dans son désespoir. Elle aimait dessiner, Gin, mettre sur le papier les idées qui tournoyaient - trop nombreuses - dans son esprit. Mais dessiner, ce n'était pas suffisant pour exister dans son nouveau monde. Depuis peu, un nouveau genre de cahier avait fait son apparition dans son sac à dos élimé. Dans ces cahiers là, à l'apparence bien trop neuve et lisse au goût de Gin, aucun dessin. Ou seulement quelques gribouillages discret, mais Akira la réprimandait toujours dans elle se mettait à rêvasser en griffonnant. Dans ces cahiers, elle alignait des lettres d'un trait hésitant, les recopiant à l'infini de son trait hésitant. Bientôt, cela deviendra un automatisme. Bientôt, elle saurait les reconnaître du premier coup d'oeil, les associer à un son, les écrire sans hésiter. Sa première paye, elle l'avait dépensée en cahiers et livres dignes de l'école élémentaire. Gin, elle avait toujours honte d'acheter ce genre de choses, parce qu'à son âge, elle devrait être à l'université. Pas apprendre à lire auprès d'un garçon plus jeune qu'elle.
Gin regarda la montre à son poignet. Elle était en retard. Elle se hâta de fermer son sac plein de manuels et de cahier, et se mit en route vers l'appartement d'Akira. Elle regarda à nouveau sa petite montre, non sans une once de fierté. Akira lui avait appris à lire l'heure. Akira lui apprenait à lire et à écrire. Akira était, comme Anarchy, une de ces personnes qui Gin estimait plus que n'importe qui, parce qu'il savait tellement de choses, parce qu'il était tellement gentil, de bien vouloir l'aider, elle, créature inutile et ignare. D'un pas pressé, elle marchait à travers le treizième arrondissement, suivant avec automatisme ce chemin qu'elle empruntait toutes les semaines depuis sa rencontre avec Akira, depuis qu'il avait proposé de l'aider, il y a quelques mois. Depuis, il lui avait toujours enseigné avec patience, sans jamais abandonner, même quand elle ne comprenait rien, même quand elle-même était prête à laisser tomber, même quand elle se trouvait trop stupide pour apprendre, trop stupide pour avancer, trop stupide pour réussir. Akira, il arrivait à lui redonner confiance en elle, en lui apprenant des choses aussi simple que d'apprendre à lire l'heure sur une montre avec des aiguilles. Les chiffres, elle les avait assimilés avec facilité, eux aussi, même si elle avait toujours du mal avec les calculs. Akira faisait des efforts pour elle, en donnant de son temps, alors elle n'avait pas le droit de renoncer, pas vrai ? Sans lui, elle était persuadée qu'elle aurait abandonné depuis longtemps. Ou peut-être se serait elle acharnée dans le vide, Gin, parce qu'elle n'était pas du genre à laisser tomber. Jamais. Jusqu'au jour où elle aurait été trop morose pour continuer, ou Thanatos lui aurait soufflé d'abandonner, comme toujours, incarnant dans chacune de ses paroles la plus vile des tentations. Thanatos, c'était le serpent, c'était le diable, c'était le vice. Akira, sa présence, son existence empêchait Gin de se laisser aller à l’oisiveté et à l'ignorance.
Quand elle arriva au bas de l'immeuble d'Akira, elle tenta de chasser ses sombres pensées. Quand elle sonna, elle arborait déjà un doux sourire sur ses lèvres ourlées de rose.
- Akira ? C'est Gin. Tu peux déjà être fier de moi, j'ai fait tous mes devoirs cette fois !
Dans sa voix pointait cette once de fierté enfantine, qu'elle regretta l'instant d'après. Elle n'était plus une enfant, Gin.