Le soleil perçait avec peine au travers les lourds volets fermés de la maison. Mais ces quelques rayons nuisaient à mon travail, je dirais même qu'ils baissaient ma productivité de 1,5%. Cela m'agaçait.
"MISORAAAAA!" Appelai-je.
La jeune domestique apparut et je lui ordonnai aussitôt de trouver une solution. Puis, je la laissai se débrouiller. Je n'allais tout de même pas lui dire comment faire, j'avais d'autres chats à fouetter. Aussitôt je me remis sur les genoux et étudiai à nouveau le dossier envoyé par mon patron.
"Qui choisirait Lollipop comme nom ? Et cette manie des yeux... Mhhh..." Commentai-je, tout en me resservant du caramel.
Le second point intéressant était le masque d'oni. Si l'on prenait en compte ces deux éléments, la goule en question faisait ressortir sa nature sans remord: machiavélique, de plus cela indiquait également que la goule en question aimait la mise en scène... Mhh, je pencherais à 67% pour une fille et 76% pour un homme. Mais je n'avais pas assez d'éléments pour que ces statistiques soient exactes... Ce qui était sûr, en revanche c'est que cette goule agissait seule et que son kagune était de type ailé. Tandis que je tapais mes convictions sur mon ordinateur, mon meilleur allié, passant à la loupe tout les détails, mon allié afficha un message d'erreur.
"NON!" Hurlais-je.
J'entamais aussitôt les premiers secours, à savoir toute les manipulations à ma portée. Mais il fallait se rendre à l'évidence, le mal était trop profond. Je l'enlaçai aussitôt.
"Tiens bon, Teddy..."  Murmurai-je.
Aussitôt, j'allai m'habiller convenablement, après avoir englouti une nouvelle dose de caramel et enfilé Melo, mon serpent, autour du cou, j'ordonnai à mon chauffeur de trouver une boutique de dépannage informatique, tenant avec tendresse "Teddy" contre moi.

C'est ainsi que je me retrouvai dans le 20ème arrondissement, loin de tout mon luxe. À vrai dire, cela m'embêtait royalement. Je n'avais pas encore ma quinque. Je me sentais démunie. Mais je passai outre cette fois, pour ce petit allié d'électronique et de fer.
"Bougez-vous, je suis prioritaire ! CCG ! J'ai besoin d'un PC performant pour sauver vos vies !" Fis-je en entrant, tous me laissèrent passer, sauf un. "Toi tu commences à me baver sur les rouleaux" grognai-je à son intention.
L'irréductible me laissa finalement passer à la vue de mon serpent et je me retrouvai devant un petit binoclard.
"Bonjour, c'est une urgence, on a voulu hacker le système! " Fis-je en posant ledit objet sur le comptoir.
Je croisai les doigts, anxieuse, espérant pouvoir récupérer Teddy au plus vite.

Pakkun était sorti de chez lui aujourd'hui. Il devait aller travailler à l'atelier aujourd'hui même si il aurait préféré travailler chez lui mais ses collègues avaient besoin d'aide donc tant pis. Il pris son gros sac et sa mallette pleins de matériels, les mit dans le coffre de sa voiture et partit à son atelier.

Il l'appelait atelier mais cela ressemblait plus à une boutique ou on dépose son ordinateur ou autre, on fait la description des problèmes rencontrés et on essaie de le réparer pendant que le client est la. Si on n'y arrive pas on donne un rendez-vous à un client pour dans une ou deux semaines et un autre informaticien (moi) est à l'arrière, c'est une sorte de labo où il y a des ordinateurs, des pièces de rechanges et des cartes électroniques.

Pakkun était en train de réparer un vieil ordinateur usagé qui avait bien pris la poussière  quand un de ses collègues le prit par le col, le retourna et le secoua :

"Mec ! Vite y'a une folle, elle nous supplie de réparer un certain Teddy, viiite dépêche !!"

Sur ses mots Pakkun trébucha et fit tomber le possesseur qu'il tenait en main et sa tête cogna contre la table se qui le fit saigner. Il ne cria pas sur son collègue, prit la trousse de premiers secours sortit un bandage et du désinfectant. Une fois la blessure désinfecté il décida de passer de l'autre côté.

A peine il avait fermé la porte qu'il vit une fille sautiller portant un serpent autour de son cou. Il retira ses lunettes se frotta les yeux et demanda :


"Que puis-je faire pour vous ... ?"
D'une voix à demi désespérée contemplant le serpent et "Teddy".

Le vendeur en question me regarda comme si j'étais un alien. Bon sang, voilà pourquoi je restais chez moi. Les gens me trouvaient "bizarre" et "dérangée". Mais en attendant, je suis actionnaire d'une des plus grandes entreprises du pays et je leur sauve la vie, à ces ingrats. Je soupirai tandis que le vendeur en question s'éloignait dans l'arrière-boutique. Je ne comprenais pas les gens. C'était plus simple, chez moi, avec juste Teddy et Melo. Je caressai les écailles de mon meilleur ami. La plupart des clients étaient partis, effarés. À vrai dire, cela m'arrangeait.
"Que puis-je faire pour vous ... ?" Fit un autre type d'une voix désespérée.
Il contemplait Teddy et Melo de la même manière que les autres. Cela m'agaçait et je me mis à taper du pied. Ils se croyaient tous au-dessus de moi ? Ils allaient voir. Je cessai de caresser Melo et alluma Teddy avec une douceur presque maternelle.
"Le problème, hormis l'incompréhension total de votre collège, c'est que quelqu'un à tenter de hacker le système..." Commençai-je.
J'expliquais aussi au nouveau venu toutes les manipulations que j'avais aussitôt entamées et la réaction de Teddy à ces manipulations. Tous semblaient choqué par mes connaissances en informatique et j'arborais un sourire de satisfaction à la fin de mon speech. Je leur avais cloué le bec à ses idiots. Je suis Brittany Burnet, pas n'importe qui. C'est eux qui étaient en-dessous.

"Hacker le système !? ... Je n'aurais pas dû me lever ce matin... En plus nous avons affaire à quelqu’un de récalcitrant suite à vos explications. Pour cela nous allons devoir passer dans l'arrière boutique. Suivez moi je vous prie. Et pour mon collègue ou devrai-je dire employé il me tape sur les nerfs. "

Dit Pakkun tout en prenant Teddy dans ses bras pour le transporter dans l'arrière boutique. La jeune femme lui emboîta le pas d'un pas pressé et curieuse des manipulations que Teddy va devoir subir.

Pakkun une fois dans l'arrière boutique lui dit ceci :

"Ne faites pas attention au bazar sur le bureau je vais nous faire une petite place pour pouvoir regarder plus en détails."

Dit t'il tout en commençant à ranger un endroit suffisamment grand pour pouvoir poser l'ordinateur sans l’abîmer. Une fois le gros rangé il prit un chiffon et une lingette. Il passa d'abord le chiffon et jeta les poussières à la poubelle il passa un coup de lingette pour que l'endroit soit parfaitement propre. Il prit Teddy et s'absenta une trentaine de secondes pour prendre une mallette et un disque dur qu'il brancha aussitôt. Le disque dur en question commença aussitôt une analyse et au bout de quelques minutes des lignes rouges commencèrent à apparaître sur l'écran et Pakkun tira une tête de plus en plus sérieuse alors que le nombre d'erreurs s'accumulaient.

"Bon, il va y avoir du boulot. Vu le raffut que vous avez fait en boutique je vais faire de mon mieux pour qu'il soit en état de fonctionnement avant ce soir."

Dit t'il d'une voix à demi désespérée en regardant le nombre d'erreurs indiqués par le logiciel et en pensant à toute les manipulations à effectuer.

Il ouvra sa mallette qui ressemblait à celles utilisés par le CCG pour les quniques et prit trois clés usb qu'il brancha aussitôt. Les trois logiciels fessaient  leur boulot pendant que Pakkun sortit encore deux autres clés.

Pakkun alla dans la réserve, sortit une chaise, l'essuya puis passa un coup de lingette et dit ceci à la jeune femme :

"Allez y asseyez vous, ça risque de prendre un peu de temps. Voulez vous quelque chose à boire ?"

Le jeune homme semblait réfléchir tandis que je continuais de taper du pied, nerveuse et agacée. Au moins, les gens s'étaient tus suite à mes explications. Ils avaient finalement compris qu'ils me devaient le plus grand respect.
"Hacker le système !? ... Je n'aurais pas dû me lever ce matin... En plus nous avons affaire à quelqu’un de récalcitrant suite à vos explications. Pour cela nous allons devoir passer dans l'arrière boutique. Suivez moi je vous prie. Et pour mon collègue ou devrais-je dire employé il me tape sur les nerfs. " fit-il.
Il m'invita dans l'arrière-boutique. Je me mis à tousser. Je crois sans exagérer, n'avoir jamais vu autant de poussière de ma vie. Ils connaissent le sens du mots ménage ? Il y a plein de gens pour s'occuper de cela !
"Ne faites pas attention au bazar sur le bureau je vais nous faire une petite place pour pouvoir regarder plus en détails." Ajouta t-il.
Je n'appelais pas vraiment ça un bazar. Ma chambre était bien pire. D'ailleurs mes domestiques devaient être en train de la ranger en ce moment même. Je n'ai pas que ça à faire, moi, j'ai du travail.
L'employé prit finalement une lingette pour nettoyer avant de déposer Teddy. Je le surveillait de très prêt tout en caressant Melo. Je priais pour que mon Teddy aille mieux tandis qu'il commençait ses manipulations.
"Bon, il va y avoir du boulot. Vu le raffut que vous avez fait en boutique je vais faire de mon mieux pour qu'il soit en état de fonctionnement avant ce soir."
"Je ne fais pas du raffut, je m'exprime ! De plus, c'est grâce à ma compagnie que vous pouvez vous fournir tout votre matériel électronique, je vous signale." Rétorquais-je, en boudant.
L'employé alla finalement me chercher une chaise qu'il dépoussiéra. Je me mis à tousser. Il ne pensait tout de même pas que j'allais m'assoir là-dessus ?!
"Allez y asseyez vous, ça risque de prendre un peu de temps. Voulez vous quelque chose à boire ?"
Les larmes me montaient aux yeux. Non. Je ne veux pas quelque chose à boire. Je veux Teddy. Tout de suite. Je me mis à pleurnicher:
"Faites au plus vite, vous aurez ce que vous voudrez, une promotion, du cash, peu importe ! Mais vite !"
Melo, conscient de ce changement d'humeur, me toucha la joue de sa langue reptilienne, comme pour me consoler.

"Faites au plus vite, vous aurez ce que vous voudrez, une promotion, du cash, peu importe ! Mais vite !"

Dit t'elle un peu énervée de ma lenteur à régler son problème.

"Je n'ai pas besoin d'argent, ni de promotion étant le prochain gérant et patron de l'entreprise et vous êtes pas la seule à avoir des parts dans des grandes entreprises d'informatique. Et pour la poussière je m'excuse car malgré le ménage effectué régulièrement il y en a toujours une grosse quantité."

Dit t'il d'une voix claire et avec un regard qui voulait dire que Pakkun avait fait de petites recherches sur Brittany.

Il appela l'un des employés pour faire un peu de rangement et sortit les clés usb pour en mettre deux autres puis il tape des lignes de code pour ensuite exécuter les logiciels.

"Bonne nouvelle ! Vous pourrez récupérer Teddy ce soir. Un peu tard mais ce soir quand meme ! Voulez vous un thé pour patienter ?"

Dit Pakkun tout en regardant l'écran de l'ordinateur.

Je fini néanmoins par me calmer, tandis que Melo descendait le long de mon bras. Tant qu'il ne descendait pas le long de mon ventre ou mes jambes cela ne me dérangeais absolument pas.
"Je n'ai pas besoin d'argent, ni de promotion étant le prochain gérant et patron de l'entreprise et vous êtes pas la seule à avoir des parts dans des grandes entreprises d'informatique. Et pour la poussière je m'excuse car malgré le ménage effectué régulièrement il y en a toujours une grosse quantité." Répondit-il.
Je penchais la tête. Tient donc, il me connait ? Depuis quand ? Je veux dire, il n'avait pas eu le temps de se renseigner là, donc c'est qu'il me connaissait avant. Cependant, c'était inexacte: ce n'était pas une entreprise informatique, mais électronique. Je m'assit finalement sur la chaise.
"Bonne nouvelle ! Vous pourrez récupérer Teddy ce soir. Un peu tard mais ce soir quand meme ! Voulez vous un thé pour patienter ?"
Je soupirai de soulagement avant de répondre:
"Oui."
Melo continuait de s'enrouler sagement autour de mon bras

"Oui."

Dit t'elle en gardant la tête penchée depuis tout à l'heure tout en ayant un regard interrogatif sur ma personne.

Je chauffais un peu d'eau sortis deux tasses et deux sachets de thé et une fois l'eau frémissante je la versais dans les deux tasses tout en ajoutant les sachets de thé.

"Voila votre tasse ! Si vous voulez je peux amener votre Teddy chez vous et l'installer correctement et a votre convenance. Tiens ! Le logiciel à fini, je peux l’amener maintenant. Alors ? Quelle est votre décision ?

Dit Pakkun tout en rangeant sa mallette et en mettant Teddy dans une pochette. Il regardait a nouveau son interlocutrice en attendant sa réponse.

Le petit binoclard me tendit la tasse de thé, je soufflai dessus, puis j'en bus une gorgée. Il était plutôt bon.
"Voilà votre tasse ! Si vous voulez je peux amener votre Teddy chez vous et l'installer correctement et à votre convenance. Tiens ! Le logiciel a fini, je peux l’amener maintenant. Alors ? Quelle est votre décision ?" Lâcha t-il.
Je souris doucement à l'homme, il était plutôt mignon, en son genre. Je bus une nouvelle gorgée de thé:
"Chez moi, hmm ? Vous allez aussi me demander mon numéro de téléphone ? "
je ris. Je bus de nouveau une gorgée, et je m'approchai de lui, séduisante, afin de lui murmurer mon numéro de téléphone. Puis, je posa la tasse vide.
"En fait, mes domestiques sont en train de tout ranger. Votre atelier est propre comparé à ma maison... Mais c'est parce que je n'est pas beaucoup de temps pour moi, hein ! Je suis une Lady tout de même !"
Un sourire malicieux apparut sur mon visage tandis que je replaçai une mèche de cheveux blonde derrière mon oreille.

"Chez moi, hmm ? Vous allez aussi me demander mon numéro de téléphone ? "

Dit t'elle en attendant ma réaction et en riant.

"Non, non gardez le, je n'en ai pas besoin ..."

Dit Pakkun tout en rougissant de plus en plus et en arrivant plus a regarder son interlocutrice. Pendant ce temps la elle lui donna son numéro de téléphone et à cause de son regard il le nota dans son téléphone.

"En fait, mes domestiques sont en train de tout ranger. Votre atelier est propre comparé à ma maison... Mais c'est parce que je n'est pas beaucoup de temps pour moi, hein ! Je suis une Lady tout de même !"

Dit t'elle tout en gardant son sourire et en remplaçant une mèche de cheveu blond derrière son oreille. Pakkun reconnu une pointe d'ironie dans sa voix quand elle parlait du ménage.

"Vous habitez où ? J'ai une voiture et je pense qu'elle vous conviendra et même a votre ... serpent Melo. Vous avez juste à me donner votre adresse et voila. Oh et si vous ne voulez pas je vous indiquais les manipulations a faire. "

Dit t'il souriant et cherchant du regard l'endroit où il avait posé sa cravate rouge et son manteau.

Il eut beau refuser mon numéro de téléphone en rougissant, mon regard suffit à le faire changer d'avis et j'en fût plutôt satisfaite. Je n'avais pas l'occasion de sortir souvent autant en profiter, non ?
"Vous habitez où ? J'ai une voiture et je pense qu'elle vous conviendra et même a votre ... serpent Melo. Vous avez juste à me donner votre adresse et voila. Oh et si vous ne voulez pas je vous indiquais les manipulations a faire. "
Je ris doucement tandis que mon ami à écaille descendait le long de mon bras. Il semblait scruter l'endroit en sifflotant. Je le regardais, attendrie, tel une maman qui regarde son nouveau-née. Puis, je regardais l'heure sur mon portable... Dix-huit heures trente.
"Inutile de gaspiller une voiture, j'ai mon chauffeur voyons. Je ne suis pas venue à pied, tout de même !" Répondis-je.
D'ailleurs je composais son numéro de téléphone et l'appela pour qu'il vienne me chercher.
"Il arrive d'ici dix minutes. Pas de bol, vous êtes bloqué avec moi en attendant !" Lançais-je taquine, en tirant la langue.
Je me demandais comment ce petit vendeur à lunettes allait réagir. J'était plutôt d'humeur taquine, ce soir.

"Il arrive d'ici dix minutes. Pas de bol, vous êtes bloqué avec moi en attendant !"

Dit t'elle tout en tirant la langue d'humeur taquine.

"Très bien. Je vois que vous avez pensé à tout dans ce cas je vais vous mettre une feuille avec les manipulations à faire et je vais vous chercher une autre pochette pour mettre votre Teddy."

Dis-je avec un léger sourire et un peu gêné du fait qu'elle reste encore. J'allais en réserve pour prendre une pochette de transport et un papier avec un crayon pour commencer à mettre les étapes qu'elle devra suivre. Deux minutes plus tard j'étais de retour avec elle qui se resservais un thé dans lequel elle mettait discrètement du caramel. Je refermais la porte derrière moi et posais Teddy. J'allais vers elle quand je me pris les pieds dans une corde qui était à terre et tombais sur elle.

Les trois autres employés sont arrivés juste après le gros fracas qu'a fait notre chute. J'étais tombé sur elle et la chaise ne l'ayant pas supporté je me retrouvais au sol juste au dessus d'elle et j'entendis les commentaires des autres :

" - Oh ! Hey ! Regardez ! Le patron à une touche avec une jolie demoiselle ! Allez plus vite !

-Fais voi... Oh ! Elle est super canon en plus! Eh ! Il commence à rougir !

-Pousse toi ! Moi aussi je veux... Ouah ! Enfin ! Et une bonne prise s'il vous plaît ! "

Pakkun ayant repris ses esprits se rendit compte de la ou il avait atterrit et dit ceci tout en se relevant rapidement :

"Ou j'ai atterri... Oh ! Désolé ! Je me relève et vous relève tout de..."

Sur ces mots Pakkun ressentit une vive douleur dans son poignet droit et il y avait une grosse marque rouge signe qu'il s'était cogné violament contre un meuble et il commençait à se retenir d'hurler tellement il avait mal. Les employés commençaient à paniquer :

"Merde ! Vite trouve une voiture pour l'emmener à l'hôpital ! Toi ! Relève la et regarde si elle est pas blessée ! Pendant ce temps je m'occupe de son poignet ! Mais viiite dépêchez vous !!!!!"

Tout le monde s'agitait et Pakkun avait du mal à laisser les autres toucher son poignet.

"Ça va madame ? Vous allez bien ? Attendez doucement ne vous relevez pas trop vite ! Voila c'est bien !"

Le gérant à lunette semblait plutôt gêné... Eh bien, il n'était pas très viril, alors.
"Très bien. Je vois que vous avez pensé à tout. Dans ce cas je vais vous mettre une feuille avec les manipulations à faire et je vais vous chercher une autre pochette pour mettre votre Teddy." fit-il avant de s'éclipser.
Je profitai de son absence pour reprendre une tasse de thé dans laquelle je versai subtilement du caramel. Bah quoi ? Autant en profiter, non ? Sauf que je ne pus pas profiter de la douceur de ce thé... Le gérant tomba sur moi dans un bruit sourd. Ma tête heurta violemment le sol et le thé coula sur ma jambe, la brûlant au passage.

Lorsque que je repris à peu près mes esprits, Melo montrait les crocs face à un employé visiblement désemparé. Je claqua de la langue et le reptile se calma. Ma jambe droite était rouge et la peau était en train de peler, il y avait aussi des débris de tasse coincés dedans. Je m'étais visiblement brûlée. Je tentai de me relever, en vain.
"Une ambulance arrive, j'espère ?"
J'était désemparée, fatiguée et perdue et si j'avais pu me relever j'aurais étranglé le vendeur.

"Une ambulance arrive, j'espère ?"

Dit t'elle désemparée et fatiguée.

"Attendez ! Je vous apporte une chaise et de l'eau froide ! Voila je vais déposer des serviettes humides sur vo..."

Dit l'employé désemparé et regardant d'un oeuil inquiet l'état de son patron.

" Voila ! Ils sont par ici ! Il y a deux blessés ! Un brûlé et l'autre qui a probablement une fracture et qui est cardiaque !! "

Les infirmiers et les deux docteurs présents s'occupèrent d'abord de Pakkun étant le cas à s'occuper en priorité les battements trop rapides de son cœur sont dangereux pour lui étant cardiaque. Ils injectaient une piqûre dans son bras ce qui le fit dormir il mettaient une attelle pour immobiliser son bras droit. Il fut mis dans un brancard et transporté vers l'hôpital le plus proche.

Pendant ce temps la un infirmier s'occupa de Brittany pour lui retirer la majorité des bouts de verre et lui appliqua un gel sur la brûlure. Il la prit dans ses bras pour la soulever malgré ses tentatives de protestation et elle finit dans une ambulance pour être transporté dans un hôpital.

Moins de dix minutes plus tard Brittany fut avec un médecin qui lui retira avec précaution les bouts de verre restants sous les yeux de Melo installé non loin. Il n'avait pas peur des serpents et quand il prit du fil et une aiguille pour faire les points de sutures après avoir tout désinfecté il osa même le caresser.  

Une heure plus tard sa jambe étant en un peu meilleure état elle fut conduite dans une chambre après des adieux larmoyants à Melo qui fut mis dans un vivarium. Un infirmier l'aidait à marcher car elle était épuisée et il fut décidé qu'elle restait en observation pour la nuit.

L’infirmier lui expliqua que par manque de place elle fut placer avec Pakkun qui devait se réveiller dans quelques heures. La fenêtre de la chambre était entrouverte avec les rideaux ouverts. On pouvait voir deux lits séparés avec Pakkun qui dormait dans l'un d'entre eux avec la couverture lui arrivant a la taille. En observant mieux il était sur le dos avec ses affaires posés sur une chaise à côté et ses lunettes posées sur le meuble faisant office de table de chevet.

Il y avait suffisamment de lumière dans la pièce pour arriver à se repérer. L’infirmier lui indiqua son lit et l'aida à s'installer, il lui indiqua aussi le fait que son ordinateur était la et qu'il y avait des prises si elle voulait le brancher. Il avait déposé un peu de nourriture si elle voulait manger. Il vérifia si elle était bien installé et partit la laissant seule avec Pakkun.

Pakkun fut transporté en premier à l'hôpital car apparemment il était cardiaque. J'attendis patiemment, non sans douleur. Puis un infirmier enleva les bouts de verre de ma cuisse et me transporta dans l'ambulance malgré mes protestations et les sifflements de Melo.
Puis je tombai sur un ravissant médecin qui tolérerait sans peine la présence de Melo, ce qui me faisait plaisir. Cependant, l'ambiance et l'odeur particulière de l'hôpital étaient pesantes, mêlées de souvenirs douloureux. Je tremblait et le médecin, compréhensif, fit de son mieux pour m'apaiser. Il réussit à me décrocher quelques sourire, surtout lorsqu'il se permit de caresser Melo. Malheureusement, l'animal n'était pas autorisé à l'hôpital et je dus me résoudre à laisser Aikinawa, mon majordome, le reconduire à la maison. Je me sentais encore plus mal sans Melo à mes côtés.

On me conduisit finalement à une chambre que je dus partager avec le gérant, faute de place. Cela me gênait énormément, étant donné que nous étions du sexe opposé. Je me calmai néanmoins puisqu'il dormait. Je fis les manipulations qu'il avait notées et travailla un peu. Mes jambes nues se réchauffaient grâce à la batterie de Teddy. Je dus vite abandonner la perspective de travailler: je finis par fondre en larmes, sous la pression des événements.
"Je veux rentrer..." Fut le cri de détresse qui s'échappa de mes lèvres.
Je posai le plateau de nourriture au sol, n'ayant pas l'intention de manger, et me recroquevillai sur moi-même pour pleurer avec plus de discrétion.

Pakkun se réveilla doucement, il eut du mal à ouvrir les yeux et il lui fallut cinq bonnes minutes pour comprendre qu’il était à l’hôpital et se rappeler ce qui a eu lieu dans la boutique. Il se tourna péniblement pour être face au mur du côté opposé de la jeune femme blonde. Au bout de quelques minutes il fut parfaitement réveillé et il l’entendait taper des trucs sur l’ ordinateur, il entendit le bruit de l’ordinateur posé au sol et la jeune femme se mettre à sangloter et dire entre deux sanglots :
« Je veux rentrer… »

Pakkun commença à se sentir mal, pour elle et parce que l’hôpital commença à lui rappeler des mauvais souvenirs. Il s’assit sur son lit et attrapa sa veste et se dirigeait sans bruit vers le lit de la jeune femme. Il mit sa veste sur ses jambes nues et se pencha sur elle qui pleurait toujours, il inspira ,il se pencha sur elle délicatement en prenant appui sur son bras valide, l’embrassa sur sa joue et lui dit ceci :

« Si tu pleures c’est que ça va pas, que t’as besoin de relâcher toute la pression accumulée, donc pleure un coup comme ça tu pourras continuer. Toi aussi t’y a le droit, t’as pas un cœur de pierre parfois tu pleures c’est comme ça. Caché dans ta chambre, ta tête dans tes mains pour cacher tes yeux rouges à force de pleurer aux autres. »

Dit-il d’une voix douce mais triste à la fois presque dans un murmure mais tout à fait audible pour la personne concernée en regardant son visage. Ses petits yeux rouges et son oreiller imbibé de larmes.

Il l’embrassa à nouveau sur sa joue et alla dos au mur face à son lit et il se laissa tomber au sol pour s’assoir en tailleur. Il retira ses lunettes, les posa à côté de lui, prit sa tête dans ses mains et inspira pour continuer à parler :

« Moi aussi j’ai envie de pleurer de relâcher cette pression qui s’accumule chaque jour de plus en plus… Moi aussi cette pièce me rappelle de mauvais souvenirs… Des mois entiers passés un coup dans un lit puis en rééducation et ainsi chaque jour à cause d’un con qui élevait son « enfant » avec des coups et des punitions… *il reprenait son souffle* Et qui  tabassait sa femme tous les jours… Qui la traitait comme un chien … En lui donnant des ordres … Et en l’utilisant comme il voulait … Un jour j’en ai eu marre et je me suis interposé …  Mais il était trop fort … J’avais jamais pleuré avant, surtout face à lui pendant qu’il me donnait je ne voulais pas lui donner ce plaisir. Et j’ai tenu comme ça même si parfois mes yeux commençaient à se remplir de larmes … J’ai tenu mais là je crois que je vais juste pleurer pour relâcher cette pressi… »  

Plus il parlait plus on pouvait deviner qu’il était sur le point de pleurer,  il avait parlé avec cette voix douce presque en murmurant mais triste à la fois. On pouvait deviner qu’il avait enduré pleins de choses et qu’il avait juste besoin de se confier, de révéler que lui aussi il pouvait pleurer.

Il y avait une plaie bien plus profonde que celle qui trônait sur ma jambe. La plaie béante sur mon cœur depuis la mort de mon grand-frère adoré. Personne ne savait ce que je ressentais là-dessus et encore moins sur la dénonciation de mes parents au CCG. Moi-même, je l'ignorais. Ce n'était qu'un amas de sentiments bloquées que je n'avais jamais réussi à exprimer.
C'est alors que je sentis le matelas de mon lit s'affaisser et une odeur masculine me chatouilla les narines. Mon premier réflexe fut de me recroqueviller d'avantage, honteuse. Soudain, je sentis une veste couvrir mes jambes et des lèvres se poser sur ma joue.
« Si tu pleures c’est que ça va pas, que t’as besoin de relâcher toute la pression accumulée, donc pleure un coup comme ça tu pourras continuer. Toi aussi t’y a le droit, t’as pas un cœur de pierre parfois tu pleures c’est comme ça. Caché dans ta chambre, ta tête dans tes mains pour cacher tes yeux rouges à force de pleurer aux autres. » fit l'homme dans un doux murmure.
Je redressai lentement la tête vers cette source de réconfort. Le gérant. Je fus plutôt étonnée de son aspect si masculin, une fois torse nu... Et je rougis. Les larmes coulaient toujours le long de mes joues. L'homme embrassa ma joue une seconde fois, me faisant frissonner. Puis, il alla s'asseoir contre le mur d'en face et, la tête entre les mains, déballa sur fardeau à lui.
"Moi aussi j’ai envie de pleurer de relâcher cette pression qui s’accumule chaque jour de plus en plus… Moi aussi cette pièce me rappelle de mauvais souvenirs… Des mois entiers passés un coup dans un lit puis en rééducation et ainsi chaque jour à cause d’un con qui élevait son « enfant » avec des coups et des punitions…" il reprit son souffle." Et qui tabassait sa femme tous les jours… Qui la traitait comme un chien … En lui donnant des ordres … Et en l’utilisant comme il voulait … Un jour j’en ai eu marre et je me suis interposé … Mais il était trop fort … J’avais jamais pleuré avant, surtout face à lui pendant qu’il me donnait je ne voulais pas lui donner ce plaisir. Et j’ai tenu comme ça même si parfois mes yeux commençaient à se remplir de larmes … J’ai tenu mais là je crois que je vais juste pleurer pour relâcher cette pressi… "
Je me leva du lit, sans un mot. Puis je me blottie contre l'homme, toujours sans un mot. Je pouvais sentir sa chaleur et entendre les battements de son cœur. Mon corps à moi était glacée et je croisais timidement mes jambes comme pour masquer leur nudité. Je le laissa pleurer en silence, me contentant de chercher un peu de réconfort à ma douleur à moi, car elle ne s'exprimait pas. Je tremblais et pleurais, le souffle court tandis que la plaie en moi saignait.

Pakkun à la fin de son récit entendit la jeune femme se lever sans dire un mot et se diriger vers lui. Il était toujours entrain de pleurer mais le fait d'avoir cette jeune femme se blottir contre lui, fit arrêter ses larmes. Il tenta péniblement de les sécher ce qui lui prit quelques secondes et il attrapa ses lunettes. Il prit sa veste qui était au sol à porté de main et la mit contre son torse sans l'enfiler.

Une fois qu'il avait repris son souffle il entendit des bruits de sanglots qui venait d'elle, blottie contre lui recherchant un peu de chaleur et de réconfort. Il se débarrassa d'une partie de son attelle mais conserva celle qui maintenait son poignet, il  jeta l'autre partie sur son lit. Il étendit son bras pour lui mettre la tête contre son torse avec sa veste faisant office d'oreiller pour que ça soit confortable pour elle. Il l’enlaça doucement et lui dit ceci :

"Vas-y pleure, après tu te sentira mieux ... Même si cela fait effet que quelques jours c'est déjà ça de pris. Toi aussi t'y a le droit ... *il l'embrasse sur sa tête doucement* De pleurer un coup..."

Dit t'il tout en la plaçant de façon confortable sur son torse couvert de cicatrices.

Il regarda par la fenêtre la lune et les étoiles pour bien être calme et pouvoir mieux réfléchir à ce qui allait en découler. Il sentit la tête de la jeune femme mieux se coller contre son torse et elle s'arrêta de pleurer doucement.

Il s'arrêta de pleurer peu après avoir senti ma présence, contrairement à moi. Il essuya ses larmes et remit ses lunettes et sa veste. Je le laissa faire, toujours en train de pleurer. J'entendis qu'il enlevait quelque chose mais ne réagit point... Ce fut seulement lorsqu'il étendit son bras pour mieux me caler contre lui à l'aide de sa veste que je réagis un tant soit peu, je me mis à rougir et émit un petit soupir de bien être.
"Vas-y pleure, après tu te sentira mieux ... Même si cela fait effet que quelques jours c'est déjà ça de pris. Toi aussi t'y a le droit ... " Il l'embrasse sur sa tête doucement. "... De pleurer un coup..."
Je frissonnais à nouveau lorsque que ses lèvres touchèrent mon front. Je me laissais faire et fini par m'apaisée petit à petit grâce à lui. Il regardai la lune et les étoiles tandis que moi je contemplais les cicatrices sur son torse. Instinctivement, mes doigts allèrent à leur rencontre. Puis, je fus gênée par mon geste et balbutia des excuses. Je croisais toujours mes jambes nerveusement. Les larmes montaient à nouveau, je fis de mon mieux pour le cacher. Je tremblait à nouveau. La plaie béante ne semblait pas vouloir se refermer.

"Non, on pleure pas sèche moi ces petites larmes qui perlent sur tes joues. *il essuie les larmes sur les joues de la jeune femme* Voila... c'est mieux comme ça tu est plus jolie quand tu pleures pas... "

Il fut interrompu par des doigts caressant son torse, c'était la première fois qu'on lui fessait ceci, c'était agréable mais au bout d'une dizaine de secondes elle arrêta et balbutia des excuses. Pakkun pour lui faire comprendre que ce n'était pas nécessaire lui caressa doucement les cheveux. Au bout de quelques minutes Pakkun lui demanda doucement ceci :

"Dis moi, si tu pleures c'est qu'il doit y avoir une raison ? Et suffisamment traumatisante pour qu' il y ait une plaie intérieure que quelqu’un va devoir refermer * il rapproche sa tête* et qu'il va ... devoir garder fermé et faire en sorte ... que tu n’y penses pas top ..."

Sur ces mots Pakkun l'embrasse sur la bouche délicatement et précautionneusement. Il la regarde de ses yeux bleus et ajouta ceci :

"Maintenant que je t'ai révélé ma plaie intérieure ... va tu me révéler la tienne ?"

Et sur ses mots il resserra son étreinte et l'embrassa délicatement dans le cou.

J'eue beau faire de mon mieux, je pleurais à nouveau. Il le remarqua et réagit aussitôt, tout en séchant mes larmes, il tentais de m'apaiser:
"Non, on pleure pas sèche moi ces petites larmes qui perlent sur tes joues. Voila... c'est mieux comme ça tu est plus jolie quand tu pleures pas... "
Je le laissais faire, ne comprenant pas trop l'évolution de la situation. Néanmoins, je pouvais sentir chaque battement de mon cœur et du sien. Je restais toujours silencieuse mais il voulut me faire réagir:
"Dis moi, si tu pleures c'est qu'il doit y avoir une raison ? Et suffisamment traumatisante pour qu' il y ait une plaie intérieure que quelqu’un va devoir refermer..." Il rapproche sa tête. "Et qu'il va ... devoir garder fermé et faire en sorte ... que tu n’y penses pas trop ..."
Sur ses mots, il s'approchait d'avantage, comblant l'espace entre nos lèvres. Mon premier baiser. C'était doux, rassurant et en même temps, perturbant. Une fois le baiser achevé, il me regarda dans les yeux. J'étais rouge tomate et nerveuse.
"Maintenant que je t'ai révélé ma plaie intérieure ... va tu me révéler la tienne ?"
Sur ses mots il resserra son étreinte et parsema mon cou de tendres baisers. Je frissonnais à nouveau et mon cœur accélérait à nouveau. Cependant, j'avais peur.
"Tu...tu... N'as pas envie d'être mon petit ami, crois moi... Je ... Suis la fille qui a trahie ses parents..." Articulais-je avec peine.
Je voulu me dégager de son étreinte, effrayée, mais il était plus musclé que moi malgré l'entraînement subit au CCG. J'avais peur. Peur de ce qui en train de se passer. Mes muscles étaient tendus et je tremblais.

"Tu...tu... N'as pas envie d'être mon petit ami, crois moi... Je ... Suis la fille qui a trahie ses parents..."

Dit t'elle en articulant avec peine tout en essayant de se libérer de mon étreinte mais je fus plus musclée qu'elle et elle arrêta.

"Bon, on a toute la nuit devant nous ... maintenant dis moi tout et si cela te choque encore je t'aiderais a sécher tes larmes et a faire en sorte que tu puisses te confier a quelqu’un pour partager ta peine, des douleurs et ta souffrance."

Sur ces mots il lui fit des baisers dans le cou et relâcha un peu son étreinte il lui caressa ses bras. Ils étaient si doux que Pakkun ferma ses yeux et continua. Il était calme, posé tout ce qui voulait c'est la soulager de son lourd passé, pour qu'elle puisse continuer a faire ce qu’elle a envie de faire. Il lui dit en douceur avec ses lèvres se rapprochant de son oreille :

"Maintenant je suis prêt a écouter ton histoire, ton lourd passé qui te tétanise encore ... A comprendre ta douleur ou du moins essayer *il frotte sa tête contre elle* Allez ... vas y et prends tout ton temps si il le faut ... *il l'embrasse dans le cou* "

Sa respiration était lente, il était bien, il voulait juste la rassurer dans ses bras, en essayant d'être le plus doux possible. Il continuait les caresses cela l'apaisait et l'aidait à rester calme.

Qu'était-il en train de se passer ? Mon cerveau recevait trop d'informations pour toutes les assimiler... Panique totale.
"Bon, on a toute la nuit devant nous ... maintenant dis moi tout et si cela te choque encore je t'aiderais a sécher tes larmes et a faire en sorte que tu puisses te confier a quelqu’un pour partager ta peine, des douleurs et ta souffrance."
Il me fit des bisous dans le cou et relâcha un peu son étreinte. Je soupiraià nouveau de bien être malgré moi. Puis il me caressa doucement les bras... Mon premier réflexe fut de sursauter. Je n'avais pas l'habitude de tout ces contacts, toute cette proximité.
"Maintenant je suis prêt a écouter ton histoire, ton lourd passé qui te tétanise encore ... A comprendre ta douleur ou du moins essayer..." Il profite de la proximité pour frotter sa tête contre la mienne. " Allez ... vas y et prends tout ton temps si il le faut ... " conclut-il en m'embrassant de nouveau dans le cou.
Je déglutis. Je ne savais pas quels mots mettre sur ce "passé" et cette "douleur". Il se passa plusieurs minutes pendant lesquels il me caressait les bras avant que je ne réponde d'une voix tremblante:
"Tout est de leur faute. Rien n'était pas assez bien pour eux. Je n'en pouvais plus... Il fallait que je les dépasse. Mais ce n'étaient que des arnaqueurs."
Les mains de l'homme continuaient leurs routes jusqu'à mes épaules et je poussai un cri, il venait de toucher ma cicatrice à moi.
"Qu-que fais-tu ?" Demandais-je.

"Tout est de leur faute. Rien n'était pas assez bien pour eux. Je n'en pouvais plus... Il fallait que je les dépasse. Mais ce n'étaient que des arnaqueurs."

Dit t'elle avec une pointe de colère dans sa voix. Pakkun continuait ses caresses sur ses bras. Il lui fit a nouveau des bisous dans le cou pour la calmer. Il lui dit toujours avec sa voix douce :

"Tu sais la colère n'a pas réponse à tout ... Parfois elle empire juste la situation, calme toi, c'est mieux pour toi ... Voilà comme ça ... Maintenant raconte moi tout sans t'énerver juste ... Je veux savoir pourquoi tu leur en veux..."

Il murmurait a son oreille, il mit sa main droite blessée sur l'épaule droite de la jeune femme assise en face de lui tout en restant collée. Il commença à la caresser quand tout a coup elle poussa un petit cri et elle se tourna vers Pakkun qui avait l'air étonné. Elle lui dit ceci tout en l'observant :

"Qu-que fais-tu ?"

Pakkun lui répondit tout en conservant son air étonné :

"Je t'ai fait mal ? ... Ça va ? ... Tu veux de l'aide ? ..."

Tout en ayant une pointe inquiétude dans sa voix. Il avait un regard paniqué, il a peur de lui faire du mal. Parfois cela lui arrivait sans vouloir le faire exprès de faire du mal aux autres et il pensaient que c'était voulu. Il attendit une réaction de sa part, il ne voulait pas lui faire du mal, elle semblait fragile et il ne voulait pas qu'elle voit l'un de ses pires défauts. Qu'elle l'assimile à un monstre violent, insociable et impulsif.

Je fermais les yeux, tremblotante. Je n'avais pas mal mais je n'aimais pas que l'on touche ma cicatrice. Il réagit aussitôt:
"Je t'ai fait mal ? ... Ça va ? ... Tu veux de l'aide ? ..."
J'ôtais sa main de mon épaule en tremblant toujours, puis je posa ma tête dans le creux de son cou, respirant son parfum.
"Je n'ai pas l'habitude que l'on me touche. Encore moins ma cicatrice."
Je n'avais pour habitude que le fait de manger du caramel. Pour le reste, il fallait recommencer encore et encore, jusqu'à ce que je me détende. Dans la position actuelle, il pouvait aisément voir la trace de morsure sur mon épaule. Lorsque que j'avais démantelée l'entreprise de mes parents, les goules complices s'en étaient prise à moi, qui était la source de la chute. Le CCG me formait et me protégeais, mais je n'étais pas à l'abri, cette cicatrice me le rappelais.
"Dis, on ne vas tout de même pas parler toute la nuit..."
Je cherchais un moyen d'esquiver cette prise de parole. Je me sentais démunie face aux lèvres de cet homme.