+ physique

La mélodie désagréable de Nyan Cat résonna dans toute la chambre. Un juron s’échappa de sous une couverture et une main maladroite en jaillit pour tenter d’attraper l’objet d’où émanée la musique. Sur l’objet en question s’allumé en lettre lumineuse 3 :15   APPEL EN COUR – GROS CON DE BOSS, après avoir soufflé d’exaspération et décrocha.
«    -  Vous êtes bien sur la messagerie d’Hilary, elle dort pour le moment veuillez laiss-, elle fut coupée par une voix masculine qui sortit du haut-parleur du téléphone.
- Hilary, arrête tes conneries. On a retrouvé la piste de N°589, je t’attends à Shibuya, dans la zone industrielle dans 30 minutes. Ah ! Et prend ton arme avec toi.»
Et la conversation fut coupée. « Quel enculé » Lâcha-t-elle. Une bonne journée qui commençait. Elle se leva avec difficulté et se dirigea vers la salle de bain. Elle fit alors face à un miroir, elle ne se trouvait pas spécialement jolie, et pourtant elle l’était, malgré ses long cheveux bleus ébouriffés qu’elle peinait à discipliner et à ses yeux fuchsia. Elle se trouvait trop maigre, et sans forme. Sa peau trop blanche faisait ressortir ses tatouages de nuages qui s’étendait de son bras droit jusqu’à sa hanches. Elle finit par réussir à démêler des cheveux et les coiffa en deux longue nattes qui lui descendaient jusqu’aux creux des genoux. Elle enfila des bas résilles dépareillés, bleu et violet et un short noire, ne trouvant pas de haut propre elle opta pour un simple haut de bikini violet, elle accrocha à ses hanche une ceinture de munition Qinque. Elle savait que sa tenue choquerait au sein du CCG, mais elle s’en foutait.
Une fois prête, elle saisit Valentine, son fusil, elle lui avait donné le nom de la première Goule qu’elle avait tuée, Valentine, la Goule croqueuse d’homme. Elle sortit de chez elle, un pauvre studio qu’elle loué avec une partie de son salaire d’Inspectrice et descendit les quatre étages jusqu’à un sous-sol, où elle garait la vielle moto, qu’elle avait durement payé grâce à ses quelques économies, elle enfourcha sa bécane et fit rugir le moteur. La moto démarra dans un nuage de poussière et de fumé.
Elle avait un sentiment de liberté sur sa moto, de l’adrénaline de ne retrouvait que durant les combats, elle roulait vite, dépassait les autres véhicules et ne se soucié pas du code de la route. Elle arriva enfin dans une zone déserte, sans le moindre chat et à l’abri des regards. Elle retrouva alors Takihara, Inspecteur de Classe 1, son mentor. Elle se gara près de lui et retira son casque de moto.
« - T’as vu à l’heure que tu me réveilles espèce de vieux chauve ?, lâcha-t-elle à l’attention de son supérieur.
- Arrête de râler, j’te forme, t’es pas contente ? »
C’était un homme grand, et plutôt musclé, et bien sûr, chauve. Il devait avoir la quarantaine, mais Hilary n’avait jamais pensé à lui demander son âge, elle s’en foutait cela dit. Elle descendit de sa moto. N°589, dit la Pomme était une goule de Rang A qui laissait une pomme dans la bouche de ses victimes après leur avoir dévoré les tripes.
Ils entrèrent tous les deux dans un bâtiment désaffecté, le repère de la Pomme d’après des sources sure. C’était un énorme hangar poussiéreux. Ils n’eurent pas fais deux pas qu’une silhouette noire se glissa derrière eux, ils eurent la chance d’esquiver le coup. Hilary se mit plus en arrière, et pointa son arme vers la forme d’une goule qui avait sorti son Kagune.
« C’est pas ton jour, mon cœur. » Elle lui offrit un sourire carnassier, ses yeux roses brillaient d’impatience.
Takihara, se jeta sur lui en hurlant à Hilary de rester en arrière, sa Quinq sortie, et engagea le combat. La goule esquivait tous les coups de Takihara, et semblait s’en amuser. Voyant la difficulté dans laquelle était son collègue, Hilary prît par aux combats, Valentine dans les mains. Elle esquivait les coups avec l’agilité d’un chat, ce qui agaça vite La Pomme qui perdit peu à peu sa concentration, elle profita d’un instant d’inattention pour tirer aux lèvres, s’approcha de la goule, et la saisit par le col pour lui faire face. Elle le regardait avec une lueur sauvage, une lueur de défi, de folie.
« Je me demande quel goût ça a, la goule. ♥ » Elle lui lécha alors le sang qui avait giclé sur sa joue. Les yeux de la goule s’agrandirent avec frayeur. Se saisissant de son couteau de chasse en métal Q, Hilary lui planta la lame au milieu du front, la goule retomba sur le sol. Morte.